lundi 25 mai 2009

Déclaration des conseillers CGT du 12 mai 2009

Réunion des Conseils CPAM de Grenoble et de Vienne en Isère le mardi 12 mai 2009

Déclaration préalable des conseillers CGT, UGICT-CGT des CPAM de Grenoble et de Vienne.


Monsieur le Président du Conseil de la CNAMTS
Monsieur le Directeur délégué de la CNAMTS,

Mesdames et messieurs les Conseillers,

Nous aurions souhaités débattre d'une éventuelle fusion de nos deux caisses sur la base d'une stratégie globale, en possession de documents préparatoires. Aujourd’hui cette décision de fusion des deux caisses de l’Isère fait partie intégrante de la C.O.G. que notre délégation CGT à rejetée lors de sa présentation au niveau National. D’autre part, ni la commission de l’animation du réseau, ni le Conseil de la CNAMTS n’ont avalisé cette décision. C’est donc une décision administrative antidémocratique.

Cette réunion prévoit une présentation des travaux en cours en matière de rapprochement des caisses CPAM de Grenoble et de Vienne et d’échanger ensemble sur les conséquences de cette fusion décidée en dehors des Conseils locaux et en se passant de l’avis des assurés sociaux légitimes propriétaires de notre Sécurité sociale.

En cette période de crise grave, on trouve des milliards pour soutenir les banques. Les responsables de la crise qui devraient logiquement être en prison continuent de s’en mettre plein les poches. Mais on ne trouve pas d’argent pour la santé.
Pendant ce temps les « élites » politiques dressent des listes noires ou grises censées faire trembler les paradis fiscaux. Ils semblent découvrir ce phénomène alors qu’un livre paru en 1998 (1) dénonce les multiples menaces de cette délinquance financière. Il décrit les circuits du blanchiment de l’argent…Et les Etats regardent ailleurs !

Tous ces gens ne se sentent pas concernés par le financement de la Sécu et n’ont de cesse de réclamer la baisse des cotisations sociales considérées par eux comme des charges alors qu’elles sont prélevées sur les richesses créées par le travail des salariés et qu’elles concernent la Santé voir la Vie de nos concitoyens ! Depuis 1945 ils n’ont pas changé de discours.

Nous rappelons avec force : « la Sécu ne souffre pas d’excès de dépenses mais d’un manque criant de recettes ». Et ce sont toujours les salariés, sur qui repose l’essentiel du financement, qui se font sanctionner, contrôler, alors que l’Etat et certains employeurs sont en dette avec la Sécu.

D’autre part, nous attirons l’attention des conseillers sur le fonctionnement des instances et sur les pouvoirs de décisions qui, au fil des réformes, ont été retirés aux représentants des assurés au profit d’une administration étatique. En effet, les conseils sont devenus des chambres d’enregistrement au mépris de la plus élémentaire démocratie. Tout est décidé en dehors des salariés et le passage en force une règle impulsée par le gouvernement. Et notre système en paye le prix fort car le recul de la démocratie a comme corolaire le recul de civilisation.


Nous exigeons des réponses écrites sur les interrogations suivantes.

Quel est le coût de cette journée, quelle est le budget consacré à la fusion ?
Quels sont les véritables objectifs de la CNAMTS, sachant qu’aucune donnée économique ne justifie cette fusion ? Sauf si à plus long terme on veut réduire l’effectif de salariés.
Les données sociales et économiques n’ont pas été prises en compte pour ce département qui a deux bassins de vie essentiels : le Nord Isère et Grenoble et sa banlieue. Les structures administratives et politiques ont toujours suivit cette logique, Préfecture, sous-préfecture, URSSAF, CAF, tribunal etc… Cette nouvelle donne veut-elle annoncer un remaniement départemental, régional, national ? Encore faudrait-il que les assurés sociaux soient consultés.
Que vont devenir les équipes de direction en place ?
Quel avenir pour l’emploi ? On nous annonce « qu’il n’y aura pas de licenciements » mais nous n’avons aucune garantie. Les départs en retraites seront t’ils remplacés ? Notamment les postes détachés sur la CPAM de Valence seront-ils compensés ?
Comment seront indemnisés les frais occasionnés par les déplacements en particulier pour les personnes amenées à le faire régulièrement ?
A terme, la Caisse de Vienne est-elle amenée à disparaître, deviendra-t-elle une simple boîte aux lettres.
Le télétravail sera-t-il engagé ?
Que va-t-il se passer pour l’emploi du conjoint ?
Quand on aura deux cadres pour le même poste que va-t-il se passer ?
Quel est l’avenir des agents de la comptabilité, paye, secrétariat, ressources humaines etc. ?
Pourquoi tant de hâte à fusionner ?
Quel plan de formation est t’il prévu pour l’accompagnement du personnel ?
Quel intérêt pour les assurés ?




(1) « Un monde sans loi : la criminalité financière en image » textes de Jean de Maillard ; avec la contribution de Bernard Bertossa ; procureur général de Genève ; Benoit Dejemeppe, procureur du roi à Bruxelles ; Antonio Gialanella, juge à Naples ; Renaud Van Ruymbeke, conseiller à la cour d’appel de Rennes.

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