mardi 28 décembre 2010

Echange de courriel avec Manuel Valls

Suite à mon courriel concernant sa prestation au "Grand journal" de Canal+.
Manuel Valls confirme selon moi sa dérive droitière.

http://calameo.com/read/000504339317ea7df8838

cela a suscité une autre réaction de ma part.
MC
http://fr.calameo.com/read/0005043391e7fb3f5cc9a

dimanche 19 décembre 2010

Halte au sabotage de la Poste

Constat : la Poste, dans les faits, n'assure plus sa mission de service public... Le courrier n'est plus distribué 6 jours sur 7 conformément aux engagements du Gouvernement et de La Poste. Il peut rester 3 jours sans être distribué. Je suis abonné à un quotidien et il arrive que j'en reçoive 3 le même jours !
Le changement de statut n'y est sans doute pas pour rien.
Lettre ouverte à Madame Lagarde, Ministre en charge de la Poste.

http://fr.calameo.com/read/000504339e4074e7064f9

vendredi 17 décembre 2010

LE SMIC

Le gouvernement Sarkozy est le seul gouvernement de la 5e République à n'avoir pas donné le moindre "coup de pouce" au SMIC.

http://www.calameo.com/books/0005043390234466921e6

jeudi 9 décembre 2010

En guise d'introduction

J'ai été sollicité par le syndicat CGT des organismes sociaux pour écrire dans un journal syndical sur la Sécurité sociale.
Voici le premier article.

http://www.calameo.com/books/000504339aa3b84950761

Mémoire qui flanche ou malhonnêteté intellectuelle ?

Déclaration faite au conseil d'administration de la CPAM, ;de Grenoble à l'occasion du soixantième anniversaire de la Sécurité sociale. Le 19 octobre 2005.
Les ordonnances qui instaurent la Sécurité sociale datent du 4 et du 19 octobre 1945.

Pour lire, cliquez ci-dessous.

http://www.calameo.com/books/0005043398581717e8ba5

mercredi 8 décembre 2010

Lettre ouverte à JM Apathie du 25 02 2008

Pour l’équipe du « Le grand journal »
Canal +
1, place spectacle
92863 Issy-les-Moulineaux Cedex

Fontaine, le 25 février 2008.

Madame, Messieurs

Lors de votre émission du 20 février 2008, Jean-Michel Apathie a commenté une pétition proposée par Jean-François Khan et qui visait à mettre en garde les Français contre les risques de « monarchie élective ».....

Lire la suite
http://www.calameo.com/books/000504339f027b42d46c4

mercredi 1 décembre 2010

Populiste ça n'est pas un gros mot

Mercredi 1er décembre 2010.
Le texte ci-dessous à été envoyé sur le blog d'Emmanuel Valls.
Emmanuel Valls était l'invité du Grand journal sur Canal+. Cet homme qui se prétend "de gauche" a été clair au moins sur une chose : il ne veut pas la fin du capitalisme, reprochant à Éric Cantona son appel à vouloir faire « péter le système », ce soi-disant socialiste, lui, veut aménager le capitalisme. Sur le tabouret d'à côté l'inévitable Bernard Henri Lévy veut lui le moraliser (cherchez l'erreur).

Les deux compères feraient bien de méditer ces phrases de Stéphane Hessel :

« Le capitalisme sur lesquels les sociétés modernes se sont engagées, nous savons maintenant que c’est une voie sans issue. Il nous faut réfléchir à d’autres formes de fonctionnement du marché, que les capitaux servent à ce que le plus grand nombre profite de la richesse générale, loin de la domination de l’argent… C’est très dangereux de privatiser. Le CNR a marqué la nécessité de laisser dans le domaine public ce qui relève du bien commun.».

Stéphane Hessel, Résistant, Déporté, Diplomate, co-auteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. L’Humanité du 4 novembre 2009.

Stephane Hessel c'est autre chose que Valls ou BHL !

En clair rien ne changerait si des gens comme lui était élu. Salariés de France vous êtes prévenus. Comme ils n'ont rien à proposer que l'aménagement du sarkozysme ils s'en sont pris à Jean-Luc Mélenchon en mettant son "populisme" sur le même plan que celui de Marine Le Pen. Après cela les irresponsables se sont les autres ! Il faut vraiment n'avoir rien à dire... Et puis j'ai eu la curiosité de regarder le dictionnaire au mot populiste : « membres du Populist Party américain (1892) qui défendait les intérêts des classes paysannes et ouvrières ».

En effet ça fait peur !... À la bourgeoisie.
Michel Cialdella

dimanche 21 novembre 2010

Quand la dette enrichit les très riches

La dette publique est-elle un problème ?

À longueur d'antenne les médias aux ordres de la pensée unique rabâchent : « les caisses de la France sont vides » ; « les Français vivent au-dessus de leurs moyens »... Depuis des décennies, c'est le même refrain.

Les choses ne sont peut-être pas aussi simples. Le but de cette offensive : faire accepter par l'opinion publique une baisse des dépenses publiques pourtant indispensables à la cohésion et au progrès social.

La dette provient pour l'essentiel des cadeaux fiscaux aux plus riches. Ce fait est acté dans le rapport du député UMP, Gilles Carrez. Les baisses d'impôts des plus riches ont écrêté les rentrées d'argent. En 2008, c'est 83,4 milliards d'euros à structure d'impôts identique, qui manque dans les caisses de l'État alors que les dépenses restent stables. Autrement dit le budget de 2008 aurait été excédentaire sans les cadeaux fiscaux...

La stabilité des dépenses est d'autant plus remarquable que l'État prend à sa charge, en plus de ses dépenses courantes propres, la compensation des exonérations de cotisations sociales, qui relèvent normalement du budget de la sécurité sociale (financée par le salaire socialisé). Cette compensation, payées par le budget de l'État, s'élève à 30 milliards d'euros ! Cela signifie que les dépenses « normales » de l'État sont diminuées d'autant.

Ce sont les mêmes qui s'enrichissent encore en devenant créanciers car l'État emprunte aux mêmes (aux capitalistes) moyennant des intérêts. Ces créanciers souvent des banques des particuliers très riches qui s'enrichissent encore de leurs baisses d'impôts et des intérêts de l'argent qu'ils prêtent.

Les économistes Lilian Brissaud et Raphaël Thaller en le citant à plusieurs reprises, rappellent opportunément que malgré les enterrement dont il est régulièrement victime depuis 1883, Marx est toujours vivant.

On lira avec intérêt leur excellent article " La dette publique est-elle un problème?" en cliquant ci-dessous

"L'accumulation de la dette publique, ne signifie rien d'autre que le développement d'une classe des créanciers de l'Etat, qui sont autorisés à prélever pour eux certaines sommes sur le montant des impôts" (Marx, Le Capital).




Vous avez dit intégrisme ?

Des "militants" anti-avortement s'étaient réunis samedi 20 novembre 2010 devant l'hôpital de la Tronche pour protester contre le droit à l'avortement. On les entend beaucoup moins lorsqu'il s'agit de s'indigner contre ceux qui affament les enfants (qui ne sont plus des foetus) dans le monde.
Cinquante jeunes Français sont morts en Afghanistan pour rien, mais dans ce cas pour eux la vie ne compte pas puisqu'ils ne sont plus des foetus.
Si cela n'était que ridicule...mais derrière cela il y a de la graine de facho.




Plusieurs association avaient appelé à manifester contre l'obscurantisme et pour le droit des femmes à disposer de leur corps.







Bien protégés les réacs !

Réponse à mon pote Gérard

Sur la candidature de Jean-Luc Mélenchon.
Personnellement, avant de désigner un candidat, je veux d'abord un programme qui comprenne:
-Un grand nombre de nationalisations démocratiques,
-Une protection sociale de haut niveau gérée par les "intéressés" (majoritairement des représentants des salariés élus sur lites syndicales à la proportionnelle),
-La retraite à 60 ans à taux plein avec au moins 75% du dernier salaire et au minimum le SMIC porté à 1600 euros mensuels nets.
-De vrais pouvoirs pour les salariés dans les entreprises et non pas de simples "droits".
-La proportionnelle intégrale à toutes les élections.
-La suppression de la fonction de Président de la république telle que nous l'avons aujourd'hui.
-Construire une école publique, laïque, gratuite et de qualité comme seule école de la nation.
-Le retrait des troupes françaises où qu'elles se trouvent à l'étranger, l'amorce d'une véritable politique de paix et de désarmement unilatéral. On se garde quelques hélicoptères de combat pour aller chercher le fric dans les paradis fiscaux.
-C'est énorme mais ce n'est pas par des mesurettes, (style propositions du PS), que l'on règlera les problèmes.

Si cela est acté : Mélenchon ou un autre peu importe...en même temps je suis d'accord avec lui lorsqu'il dit "Qu'ils s'en aillent tous !" (Flammarion 19 août 2010)
Michel Cialdella

http://www.demarcogerard.com

jeudi 11 novembre 2010

La retraite...Un problème ? Pour qui ?

http://www.cgt.fr/

La loi promulguée mais la lutte continue
mercredi 10 novembre 2010

La loi portant réforme des retraites a été promulguée cette nuit.
Décidément, les pouvoirs publics, Président de la République en tête, ne sortiront pas grandis de cette période consacrée à la réforme des retraites.
Pour notre part, cela ne change rien à notre détermination à poursuivre la bataille, d’autant que les premières dispositions d’importance de la réforme ne s’appliqueront qu’à partir de juillet 2011. D’ici là, il peut se passer encore beaucoup de choses.
Toutes les dispositions sont d’ores et déjà prises pour assurer le succès de la journée d’action du 23 novembre dans le cadre des décisions de l’intersyndicale.
Par ailleurs, des initiatives se tiennent chaque jour dans les professions et les territoires. Elles s’inscrivent dans la durée et visent à gagner l’ouverture de véritables négociations sur le sujet des retraites, mais également à l’obtention de succès revendicatifs sur l’ensemble des questions de la Protection sociale et sur les questions de l’emploi, des salaires, des conditions de travail, du service public…
Montreuil, le 10 novembre 2010




http://pcf-fontaine.fr/blog/rive-gauche/fontaine/



Retraite : la loi rétrograde est promulguée, mais....

Il y a des lois qui sont rapidement promulguées!
Selon l'AFP, le conseiller "social" de l'Élysée, Raymond Soubie, s'est dit "content" mercredi qu'"une réforme faite pour sauver les retraites soit passée", assurant que "c'est la plus importante jamais entreprise en France" et qu'elle est désormais "acceptée" dans le pays et que "la France était le seul pays au monde à avoir conservé la retraite" à 60 ans. Faux ! Sauf à penser que la Bolivie ne fait pas partie du monde, puisqu'Evo Morales l'a fait passer de 65 à 58 ans ! Il faut aussi qu'ils arrêtent de sauver notre protection sociale car elle va mourir "sauvée"! Il faut toujours avoir à l'esprit que la Sécurité sociale (avec ses 3 branches : Maladie, Vieillesse, Famille) est une conquête des forces progressistes obtenue contre les forces réactionnaires.
Quant à l'acceptation de la loi par les Français, même pas dans les rêves de M. Soubie ! Et puis de quels Français parle-t-il ? Des dirigeants du CAC 40 ? Ceux qui ont mis dans les coffres des paradis fiscaux l'argent issu de l'exploitation des salariés de France. De quoi être à l'abri du besoin, non ?
Si c'est de ceux-là dont il parle bien sûr qu'ils l'acceptent, ce sont leurs amis qui, au MEDEF et à l'Élysée, ont concocté cette loi qui a provoqué l'hostilité de 71% des Français. Si le président de la République était si sûr de lui que n'a-t-il pas fait ratifier sa loi par référendum alors que, comme il le reconnaît lui-même, il n'avait pas de mandat pour s'attaquer aux retraites ?
Réac de France et d'ailleurs soyez assurés que la lutte n'est pas terminée.

"La persistance du droit contre l'obstination de la loi ; toute l'agitation sociale vient de là.."Victor Hugo

mercredi 10 novembre 2010

Méfions-nous cela peut inspirer nos gouvernants

Entendu sur France 2 le lundi 8 novembre 2010 à 7 h 30.

"Le gouvernement anglais veut faire travailler gratuitement les chômeurs. En cas de refus, on leur supprimerait leurs allocations de 75 euros par semaine (300 € par mois)".
Pour sauver le capitalisme le gouvernement britannique réinvente les travaux forcés à moins que ce ne soit l'esclavage !

dimanche 7 novembre 2010

Encore une forte mobilisation le 6 novembre à Grenoble

Même si les manifestants sont moins nombreux, 70% de la population jugent toujours la réforme Sarkozy-Fillon-Medef-UMP injuste, rétrograde donc inacceptable !

Comme par hasard le frère du président est à la tête d'un fonds de pension...













































































lundi 1 novembre 2010

RETRAITES

La vie des humains n'est pas une charge

Rien ne m'irrite plus que l'expression " charges sociales ". Pour les partisans de l'ultra libéralisme tout ce qui ne va pas à la finance est une charge. En fait ce qu'ils appellent "charges" c'est tout simplement une partie du salaire qui est socialisée. Lorsqu'un employeur ne verse pas cette partie aux caisses de recouvrement, c'est de même nature que le non-paiement du salaire direct.
Les libéraux ne comptent pas pour des charges les prélèvements financiers qui pourtant parasitent l'économie mais considèrent comme tel ce qu'ils nomment également "le coût du travail".
Déjà Robespierre disait des auteurs de la théorie du libéralisme : " Ils ont plus disserté sur le commerce des grains que sur la subsistance du peuple. Ils ont compté pour beaucoup les profits des négociants ou des propriétaires, la vie des hommes à peu près pour rien ". On ne peut pas dire que leurs successeurs aient vraiment changé.
Le " problème " du financement des retraites est avant tout un choix de société. Le choix de l'être humain contre la finance.
On ne comprendrait pas l'offensive contre la protection sociale si on perdait un instant de vue que la Sécurité Sociale était une conquête contre les libéraux, que ceux-ci n'ont eu de cesse de remettre en cause depuis sa création.
En effet, dès 1948, le CNPF soutient que " la Sécurité Sociale met en danger l'économie du pays " ; en 1949 Paul Reynaud, président du conseil, dénonce " la charge excessive des cotisations sociales qui rend notre situation économique intenable ". Incompétence ou mauvaise foi ? Sans doute les deux !


Aujourd'hui, leur discours est toujours le même. Le rapport des forces politiques n'est plus celui de 1945 et les adversaires de notre système de protection sociale se croient tout permis.
On peut se poser les questions suivantes : pourquoi l'entreprise, lieu de la création de richesse, devrait-elle se désintéresser de la vie des salariés après le travail ? Pourquoi le travail contraint qui a des effets négatifs sur la santé des salariés ne devrait-il pas être source de bien être ? En vertu de quelle loi ? Et la démocratie sociale ?
Les salariés qui sont la majorité dans notre pays devraient-ils se laisser déposséder de la décision en matière de niveau de retraite par des gens, qui eux, n'ont pas de soucis à se faire ? Certainement pas !
Il est impératif qu'ils interviennent dans le débat, par exemple sur la part des richesses qu'ils créent et qui doit leur revenir.
Les salariés doivent se réapproprier la gestion des caisses de Sécurité Sociale. Un salarié accepterait-il que son employeur gère son salaire direct ? Certainement pas, alors pourquoi accepter la présence du patronat à part égale avec les représentants des salariés dans les organismes qui gèrent la protection sociale ?
Les ordonnances de 1967 ont supprimé les élections d'administrateurs de caisses, instaurant le paritarisme. Remises en place en 1983 avec une majorité aux salariés, puis supprimées de fait en 1989, le plan Juppé entérinant cette situation avec un retour au paritarisme. Qu'aurait-on entendu si dans un autre pays on avait supprimé des élections !
Les salariés doivent se réapproprier la gestion des caisses, ils n'ont pas besoin du patronat qui au passage verrait d'un mauvais œil que l'on s'occupe de la gestion des entreprises…et pourtant, si on s'en mêlait ?
Michel CIALDELLA
administrateur CGT de Sécurité Sociale, mars 2000


Depuis nous avons subit des reculs importants. Les parlementaires UMP et leur alliés viennent de voter une loi scélérate. Mais « violer une mauvaise loi est toujours bon » disait Victor Hugo le 15 avril 1874.
Le programme du Conseil National de la Résistance doit nous inspirer.
Ce qui a été mis en place dans un pays dévasté ne serait plus possible aujourd'hui ?
Alors que de 1950 à 2008 les richesses crées ont été multipliées par 4 et la population par 1,5 ...?
C'est dire que nous en avons les moyens. Bernard Friot nous rappelle souvent que « la richesse n’a pas sa source dans l’accumulation intergénérationnelle mais dans le flux permanent du travail vivant ». Ce qui remet à sa place le fantasme de la dette qu'on laisserait aux générations futures !




« Ne baissez pas la tête, unissez-vous, gardez intacte la force née de la justice et de la dignité, n'oubliez pas que la République est issue du combat acharné des opprimés contre les tyrans. Sachez qu'un changement doit se produire et qu'il viendra de la prise de conscience du peuple en sa puissance. Les hommes politiques n'ont plus le pouvoir. C'est l'argent qui règne. Reprenons ce pouvoir. » écrit Jean Ziegler. C'est ce que nous avons comencé à faire dans les manifestations.
Avec Jean-Jacques Rousseau affirmons avec insistance que « le peuple soumis aux lois doit en être l’auteur…la puissance législative appartient au peuple et ne peut appartenir qu’à lui »
« Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi »
« Une démocratie qui n’a pas de base de consentement dans le peuple n’est pas une véritable démocratie »
Eric Hobsbawm, historien.

"Je ne suis pas méchant, moi qui parle ; je veux,
sans ôter aux mortels un seul de leurs cheveux,
leur retirer un peu de choses superflues
Et pesantes qui font leurs bourses trop joufflues
".

Victor Hugo, extrait de La légende des siècles
Michel Cialdella



Contribution au débat




samedi 30 octobre 2010

A Grenoble, le 28 octobre : même pas essoufflé !





On donne de la voix devant le siège du MEDEF







mercredi 27 octobre 2010

Lettre ouverte au PDG de France télévision

Michel Cialdella
michel.cialdella@orange.fr
Mercredi 27 octobre 2010
Monsieur le PDG
France 2

Calvi - Parisot - Estrosi, même combat.

Lors de l'émission "Mots croisés" du 25 octobre 2010, M. Calvi a clairement pris parti pour la représentante du Medef et le représentant du gouvernement.
Extrait significatif du « dialogue » :
Bernard Thibault : « il faut avoir le débat sur les autres sources de financement »
Laurence Parisot : « quelles autres sources ? Ce serait bien de savoir ce qu'il y a comme source de financement »
Bernard Thibault : « je peux vous en donner quelques-unes... »
Yves Calvi : « non ! »

À un autre moment dans l'émission Bernard Thibault et François Chérèque mettent en cause ce que dit le ministre. Yves Calvi s'exclame alors : « C'est pas possible que vous puissiez dire au ministre " Vous mentez".
Et pourquoi donc ? Comment faudrait-il dire « qu'il exprime une contrevérité ? ». La parole d'un ministre n'est pas parole d'Évangile que je sache. Dans histoire récente la presse a fait état à plusieurs reprises de mensonges gouvernementaux au plus haut niveau.

Par exemple dans L'Humanité du 15 juillet 2010 on peut lire :
« Je dis aux 15 millions de retraités qu’on ne touchera pas à leur pension de retraite. »
"Le niveau des pensions baisse et va continuer de baisser. Le durcissement des critères d’accès à la retraite de la loi Balladur de 1993 a pour principal effet d’organiser le décrochage. Le niveau de retraite est calculé sur les 25 meilleures années de salaire. L’évolution des pensions est désindexée de celle des salaires pour être calquée sur les prix. Selon le Conseil d’orientation des retraites, le taux de remplacement net moyen devrait passer de 78 % en 2000 à 64 % en 2040. La loi Fillon de 2003 organise une baisse du même type dans la fonction publique. À cela s’ajoutent les conséquences de l’allongement de la durée de cotisation, qui, jumelé à un report de l’âge légal, va amputer le montant des futures retraites de ceux qui cumulent des périodes de chômage ou d’emplois précaires. Il en sera de même pour ceux qui ne tiendront pas jusqu’à 67 ans (taux plein). Aujourd’hui, l’âge moyen de cessation d’activité est de 59 ans. Le bilan de la réforme Sarkozy peut déjà être écrit. Comme le régime solidaire n’assurera plus une pension suffisante pour un âge de départ acceptable, chacun est incité à souscrire à une assurance individuelle pour « compléter » sa pension".
Et puis un ministre c'est avant tout un serviteur. Il y a quelque temps à la télévision un humoriste déclarait : " les politiques devraient cesser de nous dire ce qu'on doit faire et faire ce qu'on leur dit". Ce jour la Michel Boujenah découvrait la démocratie.

Dans « Le contrat social » Jean-Jacques Rousseau relevait que :
" ...la souveraineté n'étant que l'exercice de la volonté générale ne peut jamais s'aliéner, et que le souverain, qui n'est qu'un être collectif, ne peut être représenté que par lui-même... le pouvoir peut bien se transmettre, mais non pas la volonté. ... Le souverain peut bien dire, je veux actuellement ce que veut un tel homme ou du moins ce qu'il dit vouloir ; mais il ne peut pas dire, ce que cet homme voudra demain, je le voudrais encore ; puisqu'il est absurde que la volonté se donne des chaînes pour l'avenir, .... Si donc le peuple promet simplement d'obéir, il se dissout par cet acte, il perd sa qualité de peuple ; à l'instant qu'il y a un maître il n'y a plus de souverain, et dès lors le corps politique est détruit".
Ce qu'Yves Calvi et le ministre devraient méditer.

Invoquer la légalité républicaine quand 71 % de la population est opposée à une loi votée par quelques centaines de personnes il faut oser ! D'autant que nos parlementaires ne sont pas élus à la proportionnelle et ne peuvent donc prétendre représenter le peuple ! Pour ces deux raisons au moins leur décision n'est pas légitime. Le président de la République a d'ailleurs reconnu lui-même qu' "il n'avait pas été élu pour ça" (supprimer la retraite à 60 ans).

D'ailleurs, ce n'est pas la loi qui organise la retraite des députés, mais le règlement de l'Assemblée nationale... C'est-à-dire que ceux qui votent les lois n'y sont pas toujours soumis. Est-ce cela la légalité républicaine ?

Et puis franchement le ministre ignore-t-il ce qui suit ? Si il l'ignore il faut qu'il démissionne.

Dans un livre récent (1) les auteurs expliquent que « Le sacre de Nicolas Sarkozy et celui du cynisme social : l'argent ne doit plus se cacher, il est la consécration naturelle du talent, du courage, de l'utilité sociale et de toute réussite. Il est parfaitement légitime que les riches soient riches, toujours plus riches, et rejoint par de nouveaux riches, puisque toute cette accumulation est le moteur même de l'économie et de la croissance ».
Pourtant Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie (2) fait remarquer que « la recherche de leur intérêt personnel par les PDG, les comptables et les banques d'affaires n'a pas conduit à l'efficacité économique, mais bien à une bulle spéculative, accompagnée d'une allocation massivement déséquilibrée de l'investissement. Et quand cette bulle a éclaté, elle a conduit, comme c'est presque toujours le cas, à la récession »... Les « économistes du libre marché ont aussi le sentiment que les marchés laissés à eux-mêmes, sans interférence de l'État, sont efficaces, et que le meilleur moyen d'aider les pauvres consiste à laisser se produire, tout simplement, la croissance économique : d'une façon ou d'une autre, ses bienfaits ruisselleront jusqu'en bas de l'échelle sociale et toucheront les pauvres. (Notons avec intérêt que ces croyances persistent et que la recherche en économie les ait privées de tout fondement intellectuel) ».
Le président des riches ignore également que « Les riches se croient fort nécessaire aux malheureux ; et lorsqu’ils en occupent un grand nombre à leurs ateliers ils disent avec une sorte de jactance qu’ils font vivre beaucoup de monde. Ils devraient dire qu’il faut beaucoup de monde pour les faire vivre dans leur opulent loisir » (3).
La colère du peuple est légitime il faut l'entendre. Aujourd'hui Victor Hugo pourrait encore dire « Je suis monté à cette tribune pour vous dire un seul mot, un mot décisif, selon moi ; ce mot, le voici : Écoutez ! » (4)
je veux rappeler ici que le service public n'est pas au service d'un gouvernement mais des citoyens.
En espérant que mon courrier serve si peu que ce soit à l'amélioration de l'informations. Le service public se doit de faire entendre toutes les opinions et pas seulement la pensée unique.
Respectueuses salutations.
Michel Cialdella


(1) " le président des riches" enquêtes sur l'oligarchie dans la France de Nicolas Sarkozy. Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot. Éditions zones.
(2) "Un autre monde contre le fan six du marché" Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie ; éditions fayard ; 2006.
3) Pierre Dolivier, curé, 1793
4) Victor Hugo, le 15 septembre 1848.

lundi 25 octobre 2010

Solidarité

AUX CITOYENS FRANCAIS

Caisse de solidarité Raffinerie de Grandpuits
Réforme des retraites
En complément des manifestations, nous devons tous concourir à soigner la surdité du gouvernement. Si nos manifestations ne suffisent pas, certains ont montré la voie par d’autres alternatives.
Les salariés du pétrole, et tout particulièrement les salariés de Grandpuits, se sont déjà mobilisés en arrêtant leurs expéditions les 8 et 9 juin, et les 23 et 24 septembre, pour protester contre cette réforme injuste.
Pour soutenir cette action, qui consiste à arrêter de produire du carburant, nous demandons aux citoyens français, un élan de solidarité.
Nous sommes en grève depuis le mardi 12 octobre avec les pertes de salaires qui en résultent. Notre but, n’est en aucun cas de paralyser les travailleurs français, mais d’être rejoints par votre soutien financier ou moral, ou par vos aides dans des actions revendicatives.
Il n’y a que comme cela que nous arriverons à assurer la victoire du peuple face à cette réforme scélérate qui nous est imposée.
Pour vos dons, veuillez nous adresser par chèque, au montant de votre choix, à cette adresse :

RAFFINERIE DE GRANDPUITS
INTERSYNDICALE CGT / CFDT
77720 MORMANT CEDEX
A l’ordre de :
Intersyndicale C.G.T. / C.F.D.T. Total GPS


La CGT à ouvert un compte pour la solidarité avec les salariés en lutte.
On peut adresser ses chèques à l'ordre de :
CGT-SOLIDARITE-LUTTES-RETRAITE
Confédération Générale du Travail
263, rue de Paris
93516 Montreuil cedex

mardi 19 octobre 2010

Le 19 octobre 2010 encore plus de manifestants à Grenoble

Une manif pas vraiment ordinaire.
Le jour de mes 70 ans : 70 000 manifestants à Grenoble. 
Merci d'être venus aussi nombreux !...




L'imagination était au rendez-vous













80 000 selon les organisations syndicales

mercredi 13 octobre 2010

Manifestation du 12 octobre 2010 à Grenoble













Beaucoup de monde dans les rues.
Plus de manifestants que le 2 octobre.
72 000 selon les syndicats

samedi 9 octobre 2010

Blog Ami

Sur les retraites on peut consulter
Retraites-Enjeux-Débats.

Mon document "Les retraites un problème? Pour qui?"
en ligne dans la rubrique argumentaire.

http://www.retraites-enjeux-debats.org/

dimanche 26 septembre 2010

Adresse à l'Humanité Dimanche du 23 au 29 septembre 2010

Michel CIALDELLA, administrateur puis conseiller CGT de la CPAM de Grenoble de 1991 à 2009.
6, rue Joseph Bertoin 28600 Fontaine
michel.cialdella@orange.fr
http://michel-lecitoyen.blogspot.com

Au rédacteur en chef de
l'humanité dimanche

Dans l'édition du 23 au 29 septembre 2010 Anne-Laure de Laval interroge la présidente de la Mutuelle familiale: Léonora Tréhel.
On n'y retrouve les positions habituelles de la Mutualité : « la Mutualité ne veut plus être un payeur aveugle. On veut participer à la gestion du risque et à la régulation des dépenses qui sera profitable à la santé de la population et à notre système de solidarité ».
« Nous souhaitons répondre aux mains de santé de nos adhérents » « la Sécu a besoin d'être modernisée dans son financement et dans ces périmètres, en relation avec l'organisation des soins » « les comptes doivent s'équilibrer ».
Rien, dans ses propos qui puisse gêner le gouvernement !
Lorsqu'elle dit : « la Mutualité ne veut plus être un payeur aveugle ». Mais qui dans notre pays souhaite être un payeur aveugle ? En même temps n'étons pas un payeur aveugle lorsque l'on paye ses impôts ? Pour ne plus être un "payeur aveugle" il faudrait faire avancer la démocratie, mais cela ne semble pas être un souci pour les dirigeants mutualistes. D'autant que cette personne ne semble préoccupée par les besoins de santé de ses adhérents.
Quant au "service médical rendu" censé être le critère de remboursements de médicaments la seule position qui me semble défendable est : « où c'est un médicament efficace et il est complètement remboursé ou bien il ne sert à rien et dans ce cas il ne doit être même plus fabriqué ».
Quant aux fameux "périmètres" cela ressemble étrangement au scélérat "panier de soins" prélude d'une sécu à minima pour tous. A charge pour ceux qui le pourront de s'offrir une complémentaire.
Comme l'ensemble des dirigeants mutualistes, elle veut participer à la gestion du risque et à la régulation des dépenses. Et considère que les comptes doivent s'équilibrer.
Oublié la conception révolutionnaire conçue par le programme du Conseil National de la Résistance. Le régime unique, universel et géré démocratiquement par les intéressés.
Aujourd'hui les mutuelles sont de plus en plus gérées comme des assurances privées. Les trois quarts d'entre elles proposent à leurs adhérents des tarifs en fonction de la couverture voire de leur âge... Est-ce cela la solidarité ? Avec les mutuelles, nous nous éloignions du principe « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins ».
Les dirigeants mutualistes rêvent de gérer la Sécu. Mais en quoi seraient-ils plus légitimes que les représentants des salariés pour gérer le salaire socialisé ? Accepteraient-ils que des représentants de l'assurance-maladie siègent dans leurs conseils ?
Quel est l'intérêt pour les salariés et la population d'avoir des centaines de mutuelles alors une Sécu modernisée suffirait ? Et tant pis si les dirigeants mutualistes perdent leur place. Quant aux salariés des mutuelles, ils seraient reclassés dans la sécurité sociale comme on a commencé à le faire en 1945.
N'en déplaise aux dirigeants mutualistes, la vraie bataille est celle de l'unification de notre système de santé. Seul moyen d'aller vers la gratuité totale sans avance, géré par les intéressés à l'exclusion du patronat comme le revendiquait la CGT dans les années 1950. En effet le patronat n'est pas plus légitime pour gérer notre salaire socialisé que notre salaire direct.
On pourrait faire cela en 3 étapes.
- Un regroupement de toutes les mutuelles avec une unification des tarifs et des prestations sur les principes de la sécurité sociale à savoir une cotisation proportionnelle au salaire.
- Ensuite, il faut engager une bataille pour reconquérir la sécurité sociale.
- Et puis une fusion des deux institutions.
Pour qu'enfin s'exerce une vraie solidarité et qu'un patient soit pris en charge de la même façon qu'il habite à Lille ou à Marseille....
Il n'est pas sûr que les dirigeants mutualistes adhèrent à ce projet. Dans les discussions que j'ai avec certains, ils font valoir des arguments tels que la prévention. Ce à quoi je réponds que la sécurité sociale à travers son assurance-maladie et ses services de médecin-conseil, à condition de leur en donner la mission peuvent très bien le faire et d'ailleurs les CPAM ont quelque expérience de centres de santé.
En espérant que l'humanité dimanche publiera ce texte.
Michel Cialdella.

Manifestation du 23 septembre 2010

Encore plus de monde que le 7 à Grenoble.
Les manifestants pensent : "on va gagner"