mercredi 17 juin 2015

L'appel du 17 juin 1940 - Charles TILLON


Il y a 75 ans.

L'appel de Charles Tillon du 17 juin 1940.

« Les gouvernements bourgeois ont livré à Hitler et à Mussolini : l'Espagne, l'Autriche, l'Albanie et la Tchécoslovaquie… Et maintenant, il livre la France. Ils ont tous trahi.

Après avoir livré les armées du Nord et de l'Est, après avoir livré Paris, ses origines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours d'Hitler, livré le pays tout entier au fascisme.

Mais le peuple français ne l'esclavage, de la misère, du fascisme. Plus qu'il l'a voulu de la guerre des capitalistes. Il est le nombre : uni, il sera la force.

Pour l'arrestation immédiate des traîtres ;

pour le gouvernement populaire s'appuyant sur les masses, libérant les travailleurs, établissant la légalité du parti communiste, luttant contre le fascisme hitlérien et les 200 familles s'entendant avec l'URSS pour ne plus équitable, le temps pour l'indépendance nationale et prenant des mesures contre les organisations fascistes. Peuple des usines, des chants, des magasins et des bureaux, commerçants, artisans et intellectuelle, soldats, marins, aviateur encore  sous les armes, unissez-vous dans l'action ».

Charles Tillon.

mardi 9 juin 2015

A l'occasion du 70e anniversaire de la Sécu, gare à l'enfumage !


Révélations : Pierre Laroque est le père...de ses enfants !


Comme l'écrit José Fort :
"Il conviendrait de dire à l’actrice Michèle Laroque que la Sécurité Sociale n’est pas l’œuvre de son grand-père, Pierre Laroque".  Il joua certes un rôle important et avait bien compris: « que le plan de Sécurité sociale ne tend pas uniquement à l'amélioration de la situation matérielle des travailleurs, mais surtout à la création d'un ordre social nouveau dans lequel les travailleurs aient leurs pleines responsabilités. C'est ce qui a amené à concevoir le plan de Sécurité sociale dans le cadre d'organisations uniques gérées par les intéressés et couvrant l'ensemble de la Sécu­rité sociale. » Pierre Laroque 1946. Cela n'autorise personne (même pas sa petite fille) à lui attribuer la paternité de notre Sécu.

Pas plus qu'à De Gaulle qui n’a eu de cesse de la combattre ( dès 1948 dans son discours de Compiègne ) chaque fois que le rapport des forces le lui a permis. Dans l’entretien qu’il a accordé à la revue « Le Droit Ouvrier » en octobre 1995, Pierre Laroque le confirme : « Le Général de Gaulle ne m'a jamais parlé de Sécurité Sociale. » « Ce qui est curieux, alors que la loi fondatrice de la Sécurité Sociale, l'ordonnance du 4 octobre 1945, était une des réformes essentielles de l'époque, c'est qu'elle ne porte pas la signature du Général de Gaulle parce que, lorsqu'elle a été publiée, le Général de Gaulle n'était pas en France. Il était en Russie ». C'est dire si cela l'intéressait !

En ce 70e anniversaire, il faut rappeler le rôle important des militants de la CGT dans cette création. D’abord Ambroise Croizat, secrétaire général de la Fédération des métaux et dirigeant communiste qui assurera des centaines de réunions pour mettre en place le plan de sécurité sociale et de prestations familiales, pour expliquer aux personnes âgées le programme en cours concernant la retraite (1). Mais aussi Georges Buisson et Henri Raynaud, l’un et l’autre secrétaire de la CGT. Nos historiens du dimanche ignorent volontiers le rôle de Croizat, qui avant d’être ministre fut président de la commission du Travail de l’Assemblée consultative.

À la fin de sa vie, Pierre Laroque a eu tendance à tirer la couverture à lui. Les témoins de l'époque n'étant plus là.... Dans son ouvrage de 1993 (2) il présente même une face de son personnage moins progressiste en écrivant :

"C'est ainsi que, conscient des conséquences probables du vieillissement de la population française au cours des prochaines décennies, je conteste l'opportunité d'orienter, .. l'évolution de la législation sur les retraites dans le sens d'un abaissement de l'âge d'ouverture du droit à pension". En clair il se prononce contre la retraite à 60 ans ! Ainsi le prétendu "père" de la Sécurité sociale serait contre l'amélioration de cette institution dont il ne faut jamais oublier qu'elle est une conquête (3).

Michel Cialdella


 

 

1) Quand nous étions ministres. François Billoux. Éditions sociales. 1972.

2) Au service de l'homme et du droit. Pierre Laroque. Édité par le comité d'histoire de la sécurité sociale. 1993.

3) La Sécurité sociale une conquête en danger. Michel Cialdella. 2014.

 

mercredi 3 juin 2015

VIVE LA REPUBLIQUE


L'insulte faite à la République

Mercredi 3 juin 2015, le gouvernement de François Hollande et de Manuel Valls accueille en grande pompe, le roi d'Espagne. Pire, le président de la République offre une tribune à ce roi dans l'enceinte de la République française : l'Assemblée Nationale. Alors qu'en Espagne l'organisation anti austérité PODEMOS triomphe et se prépare à foutre en l'aire ce régime corrompu.

L'Express nous rappelle que : "Dans un pays que la crise économique épuise, les membres de la famille royale espagnole n'ont plus la cote. Entre les frasques du roi Juan Carlos -qui a abdiqué à l'âge de 76 ans- et l'inculpation de l'infante Cristina pour blanchiment d'argent et délit fiscal, la famille ne cesse de décevoir le peuple. Même Felipe et son épouse Letizia ont été hués par la foule en se rendant au théâtre à Barcelone. Retour sur une famille en pleine tourmente". 

Ce roi hué par la foule espagnole est ovationné par une bande de députés serviles qui déshonorent la République au pays de Robespierre et de Jaurès, quelle honte !


Mesdames et Messieurs les députés, les roi n'ont rien à faire dans l'enceinte de l'Assemblée Nationale symbole de la République d'autant que la constitution de la 5e République interdit au président français d'y pénétrer. La dignité aurait du vous commander de quitter l'hémicycle au moment de l'entrée du roi. Mais visiblement vous n'en avez aucune !

Michel CIALDELLA