mardi 26 septembre 2017

Non madame la Ministre !

Non madame la Ministre !
Vos solutions ne sont pas le moyen de mieux prendre en compte les besoins sociaux. Car le marché est incompatible avec la qualité des soins.
Jusqu'en 1996 le parlement ne s'occupait pas du budget de la Sécu. Le financement par subvention grâce à la cotisation sociale a permis le développement des CHU et a fait de la France le meilleur système de santé au monde.
Depuis, les hôpitaux se financent en empruntant sur les marchés financiers est c'est la catastrophe ! En 1996 et en année pleine, les intérêts représentaient 35 millions de francs soit environ 7 millions € de 2016.
Toujours en 1996 Balladur augmente la TVA de 2%. Coût pour le CHU de Grenoble 5 à 6 millions de francs en année pleine (environ 1 million € de 2016). Vous avez dit "économie" ?
Notez au passage que les représentants des assurés (administrateurs CPAM) ne siègent plus dans les conseils d'administration des hôpitaux et que la Sécu est quasiment étatisée. Alors la solution est simple : rendez-nous la Sécu qui au départ est une propriété sociale gérée par les intéressés. Faites cotiser les entreprises et ne vous occupez plus de faire voter un budget qui met les hôpitaux à genoux.
Pierre Laroque qui n'était pas un bolchevik, écrivait en 1946 (*) : « Si l'on va au fond des choses, il n'y a pas de différence profonde entre la contribution de l'employeur et la contribution du bénéficiaire. En effet, la contribution de l'employeur est, en réalité la contribution de l'entreprise. Et toute l'évolution économique et sociale aujourd'hui tend à associer les travailleurs à la gestion des entreprises et par la même doit les conduire à considérer que les deniers de l'entreprise sont en même temps les leurs, et que ce qui est versé par l'entreprise est versé par eux, ce qui est d'ailleurs dans une certaine mesure, la vérité. Nous entendons ainsi réaliser le plan de sécurité sociale sans rien demander au budget en demandant tout à l'effort désintéressé et des entreprises ».
Michel Cialdella
ex-administrateur de la CPAM et du CHU de Grenoble

*) (Recueil d'écrits de Pierre Laroque, la documentation française mai 2005.

adressé par courriel le 26 septembre 2017 à 19 h 45

dimanche 17 septembre 2017

Que s'est-il passé depuis 2015 ?



Retenez-moi ou je fais un malheur !

Dans l'hebdomadaire l'"Humanité Dimanche" Jean-Claude Mailly,  secrétaire général de Force ouvrière, accordait un entretien à l'hebdomadaire l'Humanité Dimanche du 29 au 4 février 2015. Au cours de cet entretien il déclarait :
« l'austérité est triplement suicidaire : socialement, économiquement et démocratiquement. On l'a vu avec l'ANI ou l'allongement de la durée de cotisation des retraites : l'austérité conduit à la remise en cause de droits sociaux. Essai politique libéral que l'on nous présente comme nécessaire réduire les déficits publics ne font qu'aggraver la situation ».
« L'économie n'est pas une science, c'est une politique, et il n'y a pas qu'une politique possible ».
« Comme l'ANI et la loi Macron, la négociation sur le dialogue social était inspirée de la même logique libérale : « laissez-nous licencier, après on embauchera » un syndicat qui aurait signé ça n'aurait plus qu'à adhérer au Medef. Comment peut-on accepter de remettre en cause les CHSCT et le monopole syndical sur la négociation collective ? »
En 2017 c'est pire et il est satisfait ! On ne comprend plus…ou alors que nous cache-t-il ?


Michel Cialdella

















mercredi 6 septembre 2017

"Anxiogène" vous dis-je !


Le journal L'Humanité du 4 septembre 2017 nous apprend que le CAC 40 est en passe de battre tous les records de profits avec 52 milliards au premier semestre, en hausse de 26,5 %, les bénéfices des 40 principales sociétés cotées ne se sont jamais mieux portés.

Pour Sanofi le profit est en hausse de 200 % ! Et cela malgré un code du travail anxiogène, comme dirait Gattaz qui n'a pu s'offrir qu'une demeure et un vignoble à 11 millions d'euros.
Ne changez rien pour eux ! Mais pour nous il faut tout changer !

Le 12 septembre tout dans la rue.

Michel Cialdella

vendredi 1 septembre 2017

Vous avez dit "dialogue social" ?


Pratiqué depuis déjà plusieurs gouvernement il s'apparente plutôt à "cause toujours je n'en ait rien à faire". Les gouvernements Sarkosy,  Hollande / Macron ont souvent "dialogué" à l'aide des matraques…
Selon le RAIDH - (Réseau d’Alerte et d’Intervention pour les Droits de l’Homme), la Cour européenne des droits de l’Homme a condamné la France pour torture et traitements inhumains commis par des policiers à plusieurs reprises.
… le respect par la France de son obligation de protéger ses citoyens contre les violences policières n’est toujours pas devenu une réalité. Notre pays est donc tristement responsable de torture et de traitements inhumains commis par ses représentants...
La Convention européenne des droits de l’Homme souligne, en effet, à son article 3 que : « Nul ne peut être soumis à la torture ni à des traitements inhumains ou dégradants ».
Le phénomène des violences policières en France est donc largement connue de la Cour européenne des droits de l’Homme. La France, « patrie des droits de l’Homme », fait figure de mauvaise élève en la matière. A ce petit jeu, dépassera-t-elle un jour la Turquie ? (1)
Selon Libération du 30 juin 2016.
Fin avril, une Mission civile d’information a été décidée par un ensemble de journalistes, citoyens et députés afin d’évaluer les violences policières lors des manifestations contre la loi travail. Leur rapport, long de 80 pages, et publié mercredi sur le site de Reporterre, énumère de nombreux témoignages et entretiens réalisés à Rennes, Paris, Toulouse et Nantes.(2)
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Violences policières : l’ONU met la France à l’amende

Un rapport du Comité contre la torture des Nations unies fustige l’usage « excessif » de la force employée par les représentants de l’ordre ces derniers mois. (3)






Sources :
2) Libération du 30 juin 2016
3) Le Point.fr le 15/05/2016

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Quel est l'intérêt pour les travailleurs de "dialoguer" avec les ennemis de classe même baptisés partenaires sociaux ? L'Histoire nous montre qu'aucune avancée sociale n'émane d'un quelconque "dialogue" mais toutes les conquêtes sociales sont le résultat de luttes et de rapport de force qui débouchent sur une négociation.
On a souvent entendu les représentants patronaux clamer ne pas vouloir "négocier à chaud"…cette bonne blague ! Parce que là nous gagnons.
A bon entendeur, salut.
Michel