dimanche 20 mars 2016

QUI SONT LES BARBARES ?




Qui sont les barbares ?

Une vidéo sur le net où l'on voit le cinéaste ou l'on voit le cinéaste René Vautier, né le 15 janvier 1928 et mort le 4 janvier 2015. Né d'un père ouvrier et d'une mère institutrice, il mène sa première activité militante au sein de la résistance en 1943, alors qu'il est âgé de 15 ans, ce que lui vaut plusieurs décorations. Il est décoré de la croix de guerre à 16 ans, est cité à l'ordre de la nation par le général De Gaulle pour faits de résistance en 1944.

Il lit des documents de la bibliothèque nationale. J'ai recopié l'intégralité du discours.

http://www.noorinfo.com/Documentaire-Qui-sont-les-barbares_a11560.html

Voici le texte

René Vautier donne lecture de documents pris à la bibliothèque nationale à Paris. Des témoignages des conquérants de l'époque des conquérants français. D'abord des extraits du bréviaire qu'on avait remis aux officiers et aux soldats qui s'en allaient en Afrique. Cela s'appelait "Aperçu historique, statistique et topographique sur l'état d'Alger".

« Ces contrées sont des terres vacantes abandonnées aux mauvaises herbes par la paresse et l'indolence des Maures. Les femmes du pays sont livrées, par la paresse des Arabes, qui passent toute leur vie à fumer, à la turpitude de mœurs extrêmement relâchées. Elles n'ont pas de religion, beaucoup doutent qu'elles aient une âme immortelle et croient qu'elles ne sont faites que pour la reproduction. Le climat aidant les femmes sont nécessairement disposées au plaisir. Alors allez-y des terres vacantes et des femmes consentantes qui n'attendent que les soldats français ».

Et puis, à côté, j'ai vu d'autres documents qui marquent l'étonnement des officiers français qui débarquaient en Afrique.

C'est "Campagnes d'Afrique en 1830" par un officier du corps expéditionnaire : « Cette terre qu'on avait présentée comme sauvage, inhabitée et couverte de jolies maisons de campagne, entourée de jardins. Toutes sont bâties sur des hauteurs dont les mouvements onduleux contrastent avec l'aridité des côtes de Provence. La végétation y est superbe et partout des sources et des courants d'eau fécondent la terre. Les fruits y sont en abondance. Un grand nombre d'aqueducs amène les eaux jusqu'à la capitale ».

Et le Maréchal Bugeaud lui-même :

« j'ai reconnu que l'Algérie produit beaucoup de grains et une immense quantité de bétails. L'immensité des terrains ensemencés atteste de l'existence d'une population beaucoup plus nombreuse qu'on ne le pensait ».

Le commandant Claude -Antoine Rozet :

Dans « Voyage dans la régence d'Alger » en 1833. « Presque tous les hommes savent lire et compter. En France on compte à l'époque 40 % d'analphabètes. Ainsi les soldats qui débarquent sont en général moins instruits que les sauvages qu'ils viennent civiliser. ». 2

 

Le ministre de la guerre de l'époque qui s'appelait Girard : « Il faut se résigner à refouler au loin à exterminer même la population indigène. Le ravage, l'incendie, la ruine de l'agriculture sont peut-être les seuls moyens d'établir notre domination ».

Savary duc de Rovigo : « Apportez des têtes, des têtes, bouchez les conduites d'eau avec la tête du premier Bédouin que vous rencontrerez. » Au nom, bien sûr, de la civilisation.

Christian dans l'Afrique française : « Un détachement de l'armée parti d'Alger, surprend la tribu désarmée des Olifias et massacre sur-le-champ tous les hommes toutes les femmes, enfants sans distinction. On parlera de 12 000 morts. Les troupes pour rafler aux Olifias seront vendues au consul du Danemark. Quant au reste du butin, il fut exposer au marché de Babazoune. On n'y voyait des bracelets de femmes encore attachés à des poignées coupées et des boucles d'oreilles pendant à des lambeaux de chair ». Au nom de la civilisation.

Le colonel François De Montagnac : « selon moi toutes les populations qui n'acceptent pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris saccagé sans distinction d'âge et de sexe. L'herbe ne doit plus pousser où l'armée française a mis le pied. ».

Saint Arnaud. Il était commandant et c'était aussi un mari très attentionné il écrit à sa femme « Chère Louise, je suis bivouaqué par une chaleur de 40° au milieu de 20 villages superbes qui ne se sont jamais bien soumis. Je leur ai donné jusqu'à ce soir pour payer les impôts et les amendes que je leur inflige. S'il ne s'exécute pas j'enverrai trois colonnes brûler tout ».

En juin 1845, la tribu des Zouled Rira, chassés de ses douars par les détachements incendiaires du colonel Pélissier, se réfugie dans des grottes de montagne. Ordre du maréchal Bugeaud : « si ces gredins se retirent dans leur caverne imitez Cavaignac au Sbéras, fumez-les à outrance comme les renards ».

Voici le récit d'un témoin, français, bien sûr : " Voir au milieu de la nuit à la faveur de la lune un corps de troupes françaises occupé à entretenir un feu infernal, entendre les sourds gémissements des hommes, des femmes, des enfants et des animaux. Le craquement des rochers calcinés s'écroulant. Le matin quand on chercha à dégager l'entrée des cavernes gisaient des bœufs, des ânes, des moutons. Parmi les animaux entassés, sous eux ont trouvait des hommes des femmes et des enfants. J'ai vu un homme mort le genou à terre, la main crispée sur la corne d'un bœuf. Devant lui été une femme tenant son enfant dans les bras. Cet homme avait été asphyxié au moment où il cherchait à préserver sa famille de la rage de cet animal. On a compté 760 cadavres".

Le 8 mai 1845, Saint Arnaud découvre 500 Algériens qui s'abritent dans une grotte entre Ténès et Mostaganem. Saint Arnaud ordonne à ses soldats de les emmurer vivant. Il écrit : « je fais boucher hermétiquement toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais ces cadavres de ces fanatiques. ». C'est à peu près ce qu'on dit les Allemands en massacrant le village d'Oradour-sur-Glane.

Montagnac, toujours lui, le colonel : « voilà comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu'à l'âge de 15 ans. Prendre toutes les femmes et les enfants. Vous me demandez ce que nous faisons des femmes que nous prenons ? On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu à l'enchère comme bête de somme ». Toujours au nom de la civilisation.

« Nous rapportons un plein baril d'oreilles récoltées paire a paire sur les prisonniers. Il contient même il contient même celle d'un de nos 58 gendarmes morts d'une maladie, de pièces de cent sous ne sont pas à dédaigner ».

Le Maréchal Soult ministre de la guerre, répondant à des questions à la chambre des députés : « En Europe un tel acte serait horrible et détestable, en Afrique c'est la guerre même ».

C'est la guerre même, c'est du moins ce que dit le ministre français. Mais en face voici un décret pris par l'émir des Arabes, l'émir Abdelkader : « Tout arabe qui amènera vivant un soldat français recevra pour récompense la somme de huit douros. Tout arabe qui aura un Français en sa possession sera tenu de le bien traités et de le conduire le plus promptement possible soit devant le califat, soit devant l'émir lui-même. Dans le cas où le prisonnier aurait à se plaindre de mauvais traitements, l'arabe n'aura droit à aucune récompense. ».

A la lecture de ce décret, question d'un soldat algérien « Quelle récompense pour un prisonnier vivant ? » L'émir répond "8 douros". "Et pour une tête coupée ?" L'émir répond "25 coups de bâton sur la plante des pieds".

De quel côté était la civilisation ?

René Vautier : « J'ai donc fait ce film, avec les citations, des dessins et gravures qui étaient à la Bibliothèque nationale à Paris et j'ai proposé le film à la ligue de l'enseignement, pour qu'il soit projeté dans les lycées et collèges de France et de Navarre. La ligue de l'enseignement l'a refusé avec cette appréciation : « quoi que très correctement réalisé et basé sur des documents indiscutables, ce film va à l'encontre de toutes les idées qui servent de base à l'enseignement de la pénétration française en Afrique du Nord, ce qui rend sa diffusion impossible ».

C'était reconnaître que l'enseignement n'avait pas pour but l'éducation. C'est-à-dire l'ouverture vers les réalités, mais l'endoctrinement au service d'une idée politique. Ici le colonialisme

mardi 1 mars 2016




Michel Cialdella
6, rue Joseph Bertoin
38600 Fontaine.
michel.cialdella@orange.fr

 Fontaine, le 1er mars 2016

À Monsieur Manuel Valls
Premier Ministre.

http://www.gouvernement.fr/contact/ecrire-au-premier-ministre


Ces quelques mots en réaction à votre intention de lever un certain nombre d'incompréhensions, expliquer, répondre à toute une série de fausses des informations qui sont données sur ce texte. Il s'agit, vous l'aurait compris, du projet dit loi El Khomri visant à massacrer l'actuel Code du travail.

Je voudrais vous rassurer, dans notre pays la classe ouvrière sait lire grâce à l'école laïque publique qui fût gratuite. Nous n'avons nul besoin d'explication de texte. Dans la logique de toutes les mesures prises depuis le début de ce quinquennat, cette réforme a pour seul but la baisse des salaires. Nous ouvriers qui depuis des générations avons, par nos luttes, contribué à construire des protections pour les travailleurs nous n'avons pas besoin des explications de personnes qui n'ont jamais mis les pieds dans une usine, autrement que pour la visiter.

Au nom de la modernité, vous voulez faire reculer d'un siècle les conditions de vie du monde du travail. Nous ne partageons pas cette conception de la modernité. Cette année nous célébrerons les 80 ans des grandes conquêtes de 1936, que les ouvriers par des grèves massives avec occupations d'usines ont obtenu. Notez bien que je ne parle pas de célébrer le Front populaire, car les socialistes de l'époque n'avaient pas les congés payés, les 40 heures hebdomadaires dans leur programme.

Malgré vos déclarations péremptoires, la jeunesse sera dans la rue le 9 mars, et, ouvrier à la retraite, je serai avec eux, car je ne veux pas laisser à mes petits-enfants une France mutilée par votre politique.

Alors s'il vous plaît ne nous expliquer rien, mais retirez cette loi tout de suite, car de toute façon le peuple de France vous obligera à le faire.

« Parfois dans insurrection, il y a résurrection ». Victor Hugo.

Michel Cialdella