samedi 25 avril 2015

Débats au POI


Samedi 25 avril 2015, le Parti Ouvrier Indépendant de l'Isère organisait des débats.
J'étais invité à m'exprimer sur la Sécurité sociale à partir de mon livre :

"La Sécurité sociale une conquête en danger".

L'ambiance était sympathique et studieuse.
J'ai essayé de convaincre que l'histoire de cette grande conquête ouvrière nous aide à comprendre ce qui se passe aujourd'hui.
Comme à chaque fois, je m'applique à détricoter le mythe :
"De Gaulle créa la Sécu"

Le 4 octobre 1945 publication des ordonnances fondatrices (après un long travail de la commission présidée par Ambroise Croizat).
Les ordonnances ne portent pas sa signature...Il était en Russie au moment de leurs publications.

Le 21  octobre 1945 élections de l'Assemblée constituante où le PCF obtient 26,2% et 159 députés et devient le premier parti de France. Le PCF réalisera 28,6% et 183 députés, lors de l'élection de la première Assemblée nationale de la 4e République le 10 novembre 1946.
Le 22 novembre 1945 soit 32 jours après la publication des ordonnances Ambroise Croizat devient ministre du Travail et de la Sécurité sociale. Ce grand organisme sera mis en place en 10 mois. Alors qu'en Angleterre, le plan Beveridge qui datait de 1942 ne fut mis en place qu'en 1948 (P. Laroque).
De Gaule démissionne du gouvernement le 20 janvier 1946. On voit bien qu'il n'a pas pu faire grand chose, si toutefois c'était son intention. Mais on peut en douter.
Et dès 1948, dans son discours de Compiègne, il s'en prend aux nationalisations et à la Sécurité sociale qu'il nomme toujours "assurances sociales"...
À son retour en 1958 par décret il instaure des franchises (deux fois 3000 francs de l'époque par an) que le rapport des forces contraindra au retrait.
En 1967, avec les ordonnances De Gaulle - Jeanneney, il porte un grave coup à l'institution. (suppression des élections, instauration du paritarisme, séparation des branches rupture avec l'unicité



 


Moment agréable et peu habituel pour moi : les dédicaces
Je convoque souvent Victor Hugo pour ce genre d'exercice.

"Vous voulez les pauvres secourus, moi je veux la misère supprimée"



 

mardi 21 avril 2015

N'en déplaise à Monsieur Hollande


J'ai distribué des tracts du PCF dans les années 1970.

J'ai même fait campagne pour que Mitterrand soit président.

Je sais qu'ne abjection même proférée par un président de la République reste une abjection,. C'est d'autant plus insupportable venant d'un individu qui ne respecte pas ses engagements !

L'assimilation du PCF des années 1970 au FN d'aujourd'hui est une insulte à l'encontre non seulement des militants, mais de la classe ouvrière. Cette déclaration n'est pas une bourde de plus d'un élu. Elle est consciente et révélatrice du mépris que ces politiciens ont à notre égard.

Dans ces mêmes années 70, Mitterrand disait que l'anticommunisme était l'argument de ceux qui n'en avaient plus ! Pour François Mauriac cette forme d'anticommunisme primaire faisait tenir aux gens intelligents les propos des imbéciles. C'est toujours vrai !

Le communisme c'est le partage, la mise en commun, la lutte contre l'exploitation capitaliste, depuis quand le FN est d'accord avec ces valeurs ? Qui se rend à Vienne en Autriche au bal des néonazis c'est Marine Le Pen, non pas des dirigeantes communistes.

Lu dans l'Obs le 7 février 2012 :

En participant au bal d'une organisation d'extrême droite, voire franchement néo-nazie, le jour de l'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz, Marine Le Pen va trop loin. Pour Daniel Salvatore Schiffer, il temps que son potentiel électorat s'en rende compte... et se ravise

" Mais voilà : les mots, pas plus que la démagogie, ne suffisent pas, lorsque le vice de la tentation fasciste est trop ancré dans les esprits, pour laver ces consciences, du moins en profondeur, de leur dangereux extrémisme. Ainsi Marine Le Pen vient-elle, pas plus tard que ce vendredi 27 janvier 2012, de tomber le masque, sinon, de sinistre mémoire, sa chemise brune (remplacée là, c’est de circonstance, par une robe noire), lors d’un fameux, mais surtout très controversé, bal viennois où, invitée d’honneur, elle n’a pas craint de s’exhiber fièrement aux côtés de ses organisateurs : une corporation estudiantine − la "Wiener Korporationsring" − d’extrême droite et même franchement néo-nazie".

A ce propos quelle est la raison de la montée du FN, sinon la politique que le président normal impulse avec son premier ministre.Une politique qui substitue la protection fiscale des plus riches à la protection sociales des travailleurs.
Je n'entends pas beaucoup l'indignation des socialistes et notamment de ceux qui ont fait listes communes avec des communistes ! Dans son intervention F. Hollande laisse entendre que les communistes croient qu'on peut nationaliser les industries...Mais bien sûr que l'on peut ! Cela s'est même fait sous François Mitterrand. Et si à l'époque les socialistes ont renoncé à en faire un instrument de progrès, c'est par manque de courage politique. Il fallait donner des pouvoirs et pas seulement des droits aux travailleurs.

Au lieu de cela les nationalisations de 1983 ont été largement indemnisées, restructurées à la mode capitaliste et revendues à des prix intéressants au capital !

vendredi 10 avril 2015

La Sécu une conquête

 
Un livre de militant
 
"LA SECURITE SOCIALE UNE CONQUÊTE EN DANGER"
 
Un outil pour comprendre et agir

vendredi 3 avril 2015

NON A L'AUSTERITE


Jeudi 2 avril, le collectif 3A (Alternative A l'Austérité), organisait meeting sur le thème :

SOUTENIR LE PEUPLE GREC  ET

COMBATTRE L'AUSTERITE EN FRANCE !



L'austérité n'est pas la solution...mais le problème, la preuve par la Grèce.

En 2007, le taux d'endettement de la Grèce et de 100 % du PIB. Philippe austérité plus tard 175 % ! Après des années de résistances sociales et politiques, les élections législatives du 25 janvier 2015 ont donné la victoire à Syriza, disant stop à l'austérité, et puis à une alternative politique. Le programme pour lequel le peuple grec a voté doit s'appliquer.

Jusqu'à présent, les gouvernements grecs successifs ont accepté de procéder à des "coupes budgétaires "pour tenter de rembourser cette dette. À quel prix ! Licenciements massifs dans la fonction publique (éducation, santé…) Baisse du salaire minimum (16 % depuis 2008) et de celui des fonctionnaires, des pensions de retraite, des indemnités de chômage, suppression des conventions collectives. De nombreux centres de santé ont fermé le nombre de chômeurs s'est fortement accrus pour atteindre 26 % en 2014 et en définitive, malgré ses multiples, la dette de l'État grec n'a cessé d'augmenter…

Aujourd'hui les médias veulent nous faire croire que si la « Grèce ne paie pas sa dette, ce sera au contribuable français de la payer ». Avec les intérêts déjà payés, l'État grec n'aurait-il déjà pas déjà remboursé la somme d'argent qu'il a emprunté ? Si l'État grec et le pays le plus endetté de l'union européenne, l'augmentation de l'endettement est un phénomène général à l'Europe. N'est-elle pas causée par le chantage à la délocalisation des entreprises qui cherchent à résider dans le pays le moins imposable ? N'est-ce pas là conséquence du libéralisme économique que les gouvernements ont imposé à leur population dans le cadre des traités européens en appliquant les directives des institutions européennes et celle du FMI (fonds monétaire international) ?

En effet, en France comme en Grèce, les industries partent, le chômage et la pauvreté augmente, les services publics et la protection sociale se détériore, les inégalités augmentent. La solidarité nationale est livrée aux marchés financiers.

Les fausses idées sur la Grèce.

 à gauche le représentant de Syriza, au centre la secrétaire général de l'UD CGT de l'Isère et à droite, l'animateur du collectif 3 A.

La dette publique grecque serait de un excédent gauche de fonctionnaires, un excès de dépenses publiques ! Les dépenses publiques de l'adresse : 42 % du PIB en 2011 contre 52 % en France, selon l'OCDE (organisation de coopération et de développement économique).

Cette dette a été contractée pour des raisons discutables et au préjudice de la population : relativement à son PIB, la Grèce a le premier budget militaire de l'Europe et ce, au plus grand profit de l'industrie d'armement allemande.

Pour remplir le "critère de Maastricht "sur le déficit maximum de 3 %, la Grèce a fortement augmenté les impôts dans les années 1990 : de 28 % à 42 % du PIB. Mais qui paie ses impôts ? Pas les riches en tout cas. La puissante église orthodoxe est exonérée d'impôts fonciers, les armateurs déclarent leurs revenus dans les paradis fiscaux. Sans compter qu'entre 2004 et 2008 la Grèce a réduit les droits de succession, multiplier les cadeaux aux riches et fermé les yeux sur une évasion fiscale gigantesque. De 2010 à 2013 la Grèce a reçu 207 milliards d'euros en prêts des Etats et de l'Europe. Mais pour aider qui ? Le peuple grec ? Ou les banques et les créanciers ? Pour cinq euros empruntés, un seul est allé dans les caisses de l'État grec qui, malgré cela, a dû payer les intérêts sur l'ensemble de ces "plans d'aide"… Et donc sans d'été à nouveau !



En France, pour la démocratie et le social, austérité et loi Macron : c'est non !

Partout en Europe, ce sont les mêmes politiques d'austérités qui sont menées contre les peuples, avec des attaques graves contre les droits sociaux et démocratiques, la pauvreté qui augmente et les services publics qui se détériorent.

En Belgique, les salariés ont participé massivement à une grève générale le 15 décembre 2014 contre les coupes sévères dans les dépenses de l'État, contre les suppressions massives de postes de fonctionnaires, les hausses de TVA et le recul de l'âge de la retraite à 67 ans.

En Italie, le mouvement social s'est mobilisé à l'automne dernier pour défendre le droit des travailleurs à être réintégré en cas de licenciement abusif.

En Espagne, les marches de dignité (réclame du pain, du travail, un toit et la dignité) ont rassemblé 1 million de San à Madrid le 22 mars 2014.

L'austérité en France, c'est le "Pacte de responsabilité": 50 milliards d'euros sur trois ans d'économie prise sur le service public, la sécurité sociale, les salaires, les retraites et les prestations sociales, 41 milliards de cadeaux supplémentaires au patronat, à comparer aux 65 milliards du budget de l'éducation nationale. C'est aussi le projet de « loi santé » : 3 milliards d' "économies" sur le dos des patients. C'est la loi Macron que le pouvoir cherche à nous imposer, quitte a passé en force avec l'article 49. 3 de la Constitution, faute de majorité au Parlement.

La loi Macron, c'est ton propre patron !

Généralisation du travail du dimanche et de nuit. Au détriment de la vie sociale et de la vie de famille…

Libéralisation des hôpitaux : la santé publique livrée aux intérêts privés !

Transport de voyageurs en autocar à la place du train : tant pis pour l'environnement !

Facilitation des licenciements est mise en cause des Conseils de Prud'hommes : le patronat aurait tort de se priver avec un gouvernement aussi conciliant !

Comme ailleurs en Europe, la loi Macron c'est une politique au service du patronat, c'est plus de karité, moins de service public, plus de difficultés à vivre, moins de droits.

Nous devons nous défendre tous ensemble, ici et là-bas !

Avec les autres peuples d'Europe, nous devons nous battre pour imposer d'autres choix, respect des personnes et de l'environnement.



 

 

mercredi 1 avril 2015

Et la Sécu dans tout ça ?



La bataille idéologique n'est pas absente du débat sut le tiers payants généralisé.
A ce sujet on pourra lire mon édito sur le site

 "Le VIRAGE HUMAIN"

http://www.cgtsecu38.fr/spip.php?rubrique67