dimanche 26 septembre 2010

Adresse à l'Humanité Dimanche du 23 au 29 septembre 2010

Michel CIALDELLA, administrateur puis conseiller CGT de la CPAM de Grenoble de 1991 à 2009.
6, rue Joseph Bertoin 28600 Fontaine
michel.cialdella@orange.fr
http://michel-lecitoyen.blogspot.com

Au rédacteur en chef de
l'humanité dimanche

Dans l'édition du 23 au 29 septembre 2010 Anne-Laure de Laval interroge la présidente de la Mutuelle familiale: Léonora Tréhel.
On n'y retrouve les positions habituelles de la Mutualité : « la Mutualité ne veut plus être un payeur aveugle. On veut participer à la gestion du risque et à la régulation des dépenses qui sera profitable à la santé de la population et à notre système de solidarité ».
« Nous souhaitons répondre aux mains de santé de nos adhérents » « la Sécu a besoin d'être modernisée dans son financement et dans ces périmètres, en relation avec l'organisation des soins » « les comptes doivent s'équilibrer ».
Rien, dans ses propos qui puisse gêner le gouvernement !
Lorsqu'elle dit : « la Mutualité ne veut plus être un payeur aveugle ». Mais qui dans notre pays souhaite être un payeur aveugle ? En même temps n'étons pas un payeur aveugle lorsque l'on paye ses impôts ? Pour ne plus être un "payeur aveugle" il faudrait faire avancer la démocratie, mais cela ne semble pas être un souci pour les dirigeants mutualistes. D'autant que cette personne ne semble préoccupée par les besoins de santé de ses adhérents.
Quant au "service médical rendu" censé être le critère de remboursements de médicaments la seule position qui me semble défendable est : « où c'est un médicament efficace et il est complètement remboursé ou bien il ne sert à rien et dans ce cas il ne doit être même plus fabriqué ».
Quant aux fameux "périmètres" cela ressemble étrangement au scélérat "panier de soins" prélude d'une sécu à minima pour tous. A charge pour ceux qui le pourront de s'offrir une complémentaire.
Comme l'ensemble des dirigeants mutualistes, elle veut participer à la gestion du risque et à la régulation des dépenses. Et considère que les comptes doivent s'équilibrer.
Oublié la conception révolutionnaire conçue par le programme du Conseil National de la Résistance. Le régime unique, universel et géré démocratiquement par les intéressés.
Aujourd'hui les mutuelles sont de plus en plus gérées comme des assurances privées. Les trois quarts d'entre elles proposent à leurs adhérents des tarifs en fonction de la couverture voire de leur âge... Est-ce cela la solidarité ? Avec les mutuelles, nous nous éloignions du principe « de chacun selon ses moyens à chacun selon ses besoins ».
Les dirigeants mutualistes rêvent de gérer la Sécu. Mais en quoi seraient-ils plus légitimes que les représentants des salariés pour gérer le salaire socialisé ? Accepteraient-ils que des représentants de l'assurance-maladie siègent dans leurs conseils ?
Quel est l'intérêt pour les salariés et la population d'avoir des centaines de mutuelles alors une Sécu modernisée suffirait ? Et tant pis si les dirigeants mutualistes perdent leur place. Quant aux salariés des mutuelles, ils seraient reclassés dans la sécurité sociale comme on a commencé à le faire en 1945.
N'en déplaise aux dirigeants mutualistes, la vraie bataille est celle de l'unification de notre système de santé. Seul moyen d'aller vers la gratuité totale sans avance, géré par les intéressés à l'exclusion du patronat comme le revendiquait la CGT dans les années 1950. En effet le patronat n'est pas plus légitime pour gérer notre salaire socialisé que notre salaire direct.
On pourrait faire cela en 3 étapes.
- Un regroupement de toutes les mutuelles avec une unification des tarifs et des prestations sur les principes de la sécurité sociale à savoir une cotisation proportionnelle au salaire.
- Ensuite, il faut engager une bataille pour reconquérir la sécurité sociale.
- Et puis une fusion des deux institutions.
Pour qu'enfin s'exerce une vraie solidarité et qu'un patient soit pris en charge de la même façon qu'il habite à Lille ou à Marseille....
Il n'est pas sûr que les dirigeants mutualistes adhèrent à ce projet. Dans les discussions que j'ai avec certains, ils font valoir des arguments tels que la prévention. Ce à quoi je réponds que la sécurité sociale à travers son assurance-maladie et ses services de médecin-conseil, à condition de leur en donner la mission peuvent très bien le faire et d'ailleurs les CPAM ont quelque expérience de centres de santé.
En espérant que l'humanité dimanche publiera ce texte.
Michel Cialdella.

Manifestation du 23 septembre 2010

Encore plus de monde que le 7 à Grenoble.
Les manifestants pensent : "on va gagner"













































Manifestation du 7 septembre 2010




Malgré la pluie 65 000 manifestants dans les rues de Grenoble.


Contre la réforme des retraites


version Woerth - Sarkozy - Fillon - UMP

mercredi 22 septembre 2010

Lettre ouverte aux parlementaires de l'UMP

Michel CIALDELLA
6, rue Joseph Bertoin
38600 Fontaine
Fontaine, le 11 septembre 2010


Adresse
au Groupe parlementaire
UMP

Mesdames, Messieurs.

Je viens d'apprendre que vous avez osé voter la loi scélérate sur le massacre des retraites des salariés. En ce qui concerne les retraites chapeaux, les parachutes dorés les PDG peuvent continuer peinards.
Bien entendu vous n'avez pas osé toucher aux retraites des parlementaires. Avant de donner des leçons, on commence par s'appliquer à soi-même les mesures que l'on souhaite pour les autres. Vous pourrez donc continuer à cumuler et au besoin dormir sur les bancs de l'assemblée afin de récupérer votre temps de sommeil.
Robespierre avait bien raison lorsqu'il disait : « Il faut que les législateurs se trouvent dans la situation qui confond le plus leurs intérêts et leurs vœux personnels avec celui du peuple ; or, pour cela, il est nécessaire que souvent ils deviennent peuples eux-mêmes ».
Ces arguments de bon sens n'ont rien perdu de leur valeur, mais aujourd'hui les "élus de la nation" qui pour la plupart ne viennent pas du peuple et n'y retournent surtout pas. En ce qui concerne les députés, notamment ceux de votre groupe on peut se demander si ils ont été un jour dans une entreprise ! Que connaissent-ils des conditions de travail ?
La protection sociale appartient au peuple et pas à un gouvernement quel qu'il soit. N'avait donc aucune légitimité pour détruire ce que les luttes sociales de notre pays ont produit de mieux.
Pour votre entreprise de destruction massive, vous avez été jusqu'à produire des arguments fallacieux, des mensonges.
En martelant que les retraites représentaient aujourd'hui 13 % du PIB et qu'à l'horizon 2040 c'est 20% qu'il faudrait y consacrer. Vous négligez le fait que dans le même temps le PIB aurait pratiquement doublé selon les mêmes projections. En clair nous aurons en 2040 une richesse monétaire, une fois les retraites payées sera supérieur à ce qu'elle est aujourd'hui.
Exemple :
Évolution du PIB et des dépenses de retraites (1960-2040), chiffre confirmé par le conseil d'orientation des retraites (COR). En euros de 2003.

1960 : PIB 750 mds, Retraites 40 mds, reste : 710
2000 : PIB 1500 mds, Retraites 180 mds, reste 1320 mds
2040 : 3000 mds, Retraites 600 mds, reste 2400 mds

Vous oubliez toujours, quand vous raisonnez sur l'avenir des retraites, que le PIB progresse d'environ 1,6 % par an en volume, et donc qu'il double, à monnaie constante, en 40 ans. C'est pourquoi nous avons pu multiplier par 4,5 les dépenses de pension depuis 1960 tout en doublant presque le revenu disponible pour les actifs ou l'investissement. Nous pourrons évidemment plus que tripler les dépenses de pension d'ici 2040 sans que cela n'empêche le reste du PIB d'être multiplié par 1,8.
Dans le long terme et dans une société comme la notre où le travail est aussi qualifié, on peut habiller Pierre tout en habillant Paul.
Voilà ce que vous cachez aux Français pour faire passer la casse de ce système social qui vous insupporte. Et hélas dans ce cas "les casseurs ne seront pas les payeurs".
Et si toutefois, vous ignoreriez ces arguments c'est que vous n'avez rien à faire comme députés et qu'il vous faut très rapidement démissionner.
Bien évidemment étant un homme poli je m'interdis de reprendre les formules employées par le président de la république...mais allez-vous en !
Michel Cialdella

dimanche 5 septembre 2010

Réaction au commentaire de "Claude"

Un certain Claude m'adresse le commentaire ci-dessous.

« Très belle rhétorique chère monsieur ... Mais totalement inopérante et proche de l'ergotage. Vous semblez être une de ces jeunes personnes qui se gargarisent de mots et s'hypnotisent de leurs « idées au logis ». Lorsque d'autres sortent de chez eux et posent des actes, cela me paraît autrement respectable et mérité plutôt aux coopérations quelques soit les petites imperfections de forme ».

Ma réaction :
Bonjour,
Tout d'abord merci d'avoir réagi à mon courrier. Vous qualifiez ma réaction d'inopérante. C'est votre droit. Mais la vôtre m'a fait sourire ! C'est gentil de me qualifier de jeune personne mais j'ai 70 ans cette année. Vous avez pu observer également que je n'utilise pas de pseudonyme.
Vous écrivez : "Lorsque d'autres sortent de chez eux et posent des actes". Vous pouvez certes fantasmer autant que vous voudrez mais sachez que je suis un syndicaliste qui depuis 1958 agit concrètement et au quotidien. Ce qui m'oblige à sortir de chez moi... Cela m'a coûté trois fois rien : une carrière, ou plutôt une absence de carrière, des sanctions allant jusqu'au licenciement. Je n'en tire aucune gloriole. Cependant la prochaine fois réfléchissez avant d'écrire n'importe quoi.
Notez au passage que le 4 septembre j'étais dans la manifestation contre la politique xénophobe de ce gouvernement. Et vous ou étiez-vous ?
Michel Cialdella

Manifestations du 4 septembre 2010



Des milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Grenoble contre la politique xénophobe du gouvernement.

Manifestation du 4 septembre 2010

Des milliers de personnes ont manifesté à Grenoble contre la politique xénophobe du gouvernement.