dimanche 21 novembre 2010

Quand la dette enrichit les très riches

La dette publique est-elle un problème ?

À longueur d'antenne les médias aux ordres de la pensée unique rabâchent : « les caisses de la France sont vides » ; « les Français vivent au-dessus de leurs moyens »... Depuis des décennies, c'est le même refrain.

Les choses ne sont peut-être pas aussi simples. Le but de cette offensive : faire accepter par l'opinion publique une baisse des dépenses publiques pourtant indispensables à la cohésion et au progrès social.

La dette provient pour l'essentiel des cadeaux fiscaux aux plus riches. Ce fait est acté dans le rapport du député UMP, Gilles Carrez. Les baisses d'impôts des plus riches ont écrêté les rentrées d'argent. En 2008, c'est 83,4 milliards d'euros à structure d'impôts identique, qui manque dans les caisses de l'État alors que les dépenses restent stables. Autrement dit le budget de 2008 aurait été excédentaire sans les cadeaux fiscaux...

La stabilité des dépenses est d'autant plus remarquable que l'État prend à sa charge, en plus de ses dépenses courantes propres, la compensation des exonérations de cotisations sociales, qui relèvent normalement du budget de la sécurité sociale (financée par le salaire socialisé). Cette compensation, payées par le budget de l'État, s'élève à 30 milliards d'euros ! Cela signifie que les dépenses « normales » de l'État sont diminuées d'autant.

Ce sont les mêmes qui s'enrichissent encore en devenant créanciers car l'État emprunte aux mêmes (aux capitalistes) moyennant des intérêts. Ces créanciers souvent des banques des particuliers très riches qui s'enrichissent encore de leurs baisses d'impôts et des intérêts de l'argent qu'ils prêtent.

Les économistes Lilian Brissaud et Raphaël Thaller en le citant à plusieurs reprises, rappellent opportunément que malgré les enterrement dont il est régulièrement victime depuis 1883, Marx est toujours vivant.

On lira avec intérêt leur excellent article " La dette publique est-elle un problème?" en cliquant ci-dessous

"L'accumulation de la dette publique, ne signifie rien d'autre que le développement d'une classe des créanciers de l'Etat, qui sont autorisés à prélever pour eux certaines sommes sur le montant des impôts" (Marx, Le Capital).




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