jeudi 21 décembre 2017

Faudrait-il laisser le débat sur les indemnités parlementaires aux réacs ?


Bigre !

Faudrait-il laisser le débat sur les indemnités parlementaires aux seuls réacs ? J'ai suffisamment écrit sur le sujet (voir mon blog) pour ne pas être suspecté d'être antiparlementaire. Mais je trouve légitime le débat sur cette question. Et notamment par ce que dans notre pays il n'y a 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (1080 € nets par mois pour une personne seule et 1523 € pour un couple sans enfant). Personnellement je ne suis pas très loin avec 1800 € par mois.
Je n'ai jamais mis tout le monde dans le même sac et je n'oublie jamais ni les milliardaires ni les déserteurs fiscaux. Non je ne suis pas poujadiste ! Et cela me fait très mal qu'on puisse le penser.
Certes il faut un statut de l'élu, il faut qu'ils aient les moyens de travailler, mais cela n'a rien à voir avec leurs indemnités, ils ne payent pas leur permanence avec leurs indemnités. Pour que les élus soient proches des gens qu'ils représentent, il faut qu'ils aient le même niveau de vie. Je ne suis pas sûr qu'il soit normal qu'un député gagne plus qu'un chercheur. S'ils avaient le salaire moyen (3000 € par exemple) ça n'est pas la misère, ils se mobiliseraient beaucoup plus pour les salaires des ouvriers. Ce n'est pas pour moi un problème d'économie.
Quant aux gens fortunés c'est maintenant qu'ils sont à l'assemblée il n'y a plus d'ouvriers et très peu d'employés (2,6 %) alors que ces 2 catégories représentent la moitié de la population. Par contre les cadres et les professions intellectuelles supérieures représentent 81,5 % de l'assemblée. (Source CEVIPOF).
Que Lénine ne soit pas complètement d'accord avec Robespierre ne me pose aucun problème. « La question n’est pas combien de mandats, mais que font-ils de leur mandat ? » Mais les deux ne s'opposent pas !
Exemple vécu : en 1997 suite aux élections législatives, j'avais en tant que secrétaire académique de la FERC-CGT,  envoyé à tous les députés de l'Isère un questionnaire.
Le seul qui ait répondu est quelqu'un que nous connaissons bien. À une question concernant la protection sociale :
Une gestion transparente confiée aux assurés et leurs représentants avec dans les conseils d'administration la majorité aux représentants des salariés. Ce qui était et est toujours la position du parti communiste français.
Voici sa réponse :
La majorité absolue aux représentants des salariés, dans les organismes de sécurité sociale, me pose un problème sérieux. Cette revendication ne tient pas compte de la nécessaire représentation des retraités, des non-salariés, de l'administration… et met en cause le principe de gestion paritaire auquel je suis attaché.
Visiblement ce député, ancien métallo, ne sait pas que les retraités sont des salariés que l'administration n'a rien à y faire, car il s'agit d'une organisation non-gouvernementale (du moins à l'origine). De plus il ne défend pas la politique de son parti. Ça fait beaucoup.
S'il est vrai que les communistes ne sont pas devenus milliardaires, ils vivent beaucoup mieux que ceux qu'ils représentent.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire