En mars 1837, à Lyon,
on dénombre 1006 familles de tisseurs (chef d'atelier) prise en charge par le
comité pour l'organisation des secours. Les pouvoirs publics ouvrent la chasse
aux mendiants. Dans une brochure publiée en 1829, le futur préfet de Lyon
Bouvier-Dumolart, condamne les « erreurs »
inspirées par la charité chrétienne, ces aumônes qui « sont le plus souvent une prime d'encouragement donné à la fainéantise
et à tous les vices qui lui servent de cortèges ».
L'aide à la vieillesse
? « Lorsque ses besoins ne sont que la
conséquence nécessaire de ses vices et de son imprévoyance, elle est plus digne
de blâme que de secours ».
Il avance comme
solution de renvoyer dans leur commune d'origine « les faux pauvres qui mendient », ce qui, dit-il, en réduirait de moitié
le nombre. Quant au reste, il le divise en deux catégories : les vrais indigents, trop vieux ou trop malades
pour travailler, recevraient des secours à domicile ; les autres seraient
embrigadés pour œuvrer dans le bûcheronnage, l'assainissement, le curage des
fossés, l'entretien des routes. Les filles pourraient être employées à
filer, ce qui leur procurerait de faibles ressources, mais « il faut si peu de choses à la campagne lorsqu'il ne s'agit que de
vivre » !… Il conviendrait enfin d'enfermer dans des maisons de correction
départementale les étrangers exclus des travaux et les vagabonds volontaires « qui ne doivent exciter aucune pitié »
(1)
1) Bouvier-Dumolart , Essai sur les moyens d'éteindre la mendicité, Paris 1829
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