lundi 24 avril 2017

LES MODERNES

Le discours des puissants est inspiré du 19e siècle !

En mars 1837, à Lyon, on dénombre 1006 familles de tisseurs (chef d'atelier) prise en charge par le comité pour l'organisation des secours. Les pouvoirs publics ouvrent la chasse aux mendiants. Dans une brochure publiée en 1829, le futur préfet de Lyon Bouvier-Dumolart, condamne les « erreurs » inspirées par la charité chrétienne, ces aumônes qui « sont le plus souvent une prime d'encouragement donné à la fainéantise et à tous les vices qui lui servent de cortèges ».

L'aide à la vieillesse ? « Lorsque ses besoins ne sont que la conséquence nécessaire de ses vices et de son imprévoyance, elle est plus digne de blâme que de secours ».

Il avance comme solution de renvoyer dans leur commune d'origine « les faux pauvres qui mendient », ce qui, dit-il, en réduirait de moitié le nombre. Quant au reste, il le divise en deux catégories : les vrais indigents, trop vieux ou trop malades pour travailler, recevraient des secours à domicile ; les autres seraient embrigadés pour œuvrer dans le bûcheronnage, l'assainissement, le curage des fossés, l'entretien des routes. Les filles pourraient être employées à filer, ce qui leur procurerait de faibles ressources, mais « il faut si peu de choses à la campagne lorsqu'il ne s'agit que de vivre » !… Il conviendrait enfin d'enfermer dans des maisons de correction départementale les étrangers exclus des travaux et les vagabonds volontaires « qui ne doivent exciter aucune pitié » (1)
1) Bouvier-Dumolart , Essai sur les moyens d'éteindre la mendicité, Paris 1829

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