dimanche 26 janvier 2014

Le bétisier des non-marxistes




A propos de la crise
Le diagnostic de la crise, les économistes communistes ont une large avance sur la plupart de leurs confrères. On oublie trop souvent que c’est l’un des leurs, l’économiste et historien Paul Boccara qui, dès 1967 a, le premier, évoqué les débuts de la longue crise du capitalisme. C’est par ailleurs un dirigeant du PCF, Georges Marchais, qui en 1971 déclarait : « La France, et le monde sont entrés dans une crise structurelle globale et durable. »
Malgré cela les dirigeants qui se sont succédés ont accumulé les déclarations péremptoires sur la fin de la crise.

Le bêtisier des politiciens.
Liste non exhaustive.
En 1975, Chirac voit le bout du tunnel… Et Georges Séguy alors secrétaire général de la CGT déclare : « s'il voit le bout du tunnel c'est qu'ils marche à reculons et qu'il confond l'entrée avec la sortie ! ».
En 1976 Giscard d'Estaing voit la fin de la crise et une reprise forte et durable…
En 1983, le 31 décembre, François Mitterrand : «…à de nombreux signes on voit notre pays sortir de la crise… ».
Et le 31 décembre 1985, François Mitterrand déclare : «… Nous sommes sur le bon chemin… Pour la première fois depuis  16 ans, le chômage a cessé de croître… ».
Le vendredi 10 juin 1988 à 19 h 30 sur Antenne 2. Claude Malhuret (ministre de Chirac) il est vrai en campagne électorale : « pour la première fois nous pouvons penser que la crise est derrière nous ».
En 1989, l'INSEE : « la croissance retrouvée ».
"L'Expansion" du 6 décembre 1989 : « c'est reparti pour 20 ans ».
"Le Monde" du 5 mai 1991 : «… Une reprise probable de la croissance à l'été ».
Automne 1993, Edmond Alphandéry (ministre de Balladur) voit le bout du tunnel pour le début 1994…
Mardi 10 mai 1994 sur TF1 et Antenne 2 François Mitterrand : « En vérité la crise est venue d'ailleurs, les États-Unis… Le chômage est venu avec la crise. La crise commence à lâcher pied. Je ne dis pas qu'il s'en ira avec la fin de la crise, mais il perdra de son intensité ».
Le 24 juin 1994 dans une interview à "Libération" Edmond Alphandéry (ministre de Balladur) : « ce qui me satisfait le plus, c'est que nous enregistrons des résultats plus précoces que prévu sur le fond de l'amélioration de l'emploi »… « L'économie réelle se redresse… Elle recrée des emplois… Les choses vont mieux ».
Mitterrand, le 14 juillet 1994 : « la reprise est là, le premier ministre (Balladur) à raison de le dire ».
Nicolas Sarkozy porte-parole du gouvernement le 27 juillet 1994 : « les indices économiques prouvent que la reprise est bel et bien là ».
 Édouard Balladur, premier ministre, le 12 août 1994 dans les colonnes du « Méridional » : « le pire est passé »… « La décrue du chômage va s'amorcer »… Et le 14 août 1994 sur RMC : « l'économie va mieux, le mouvement en avant a repris… Nous sommes sur la bonne voie… »
Raymond Barre, le 9 septembre 1994 : « l'amélioration de la situation économique est sensible et durable… ».
Édouard Balladur (premier ministre) le 8 septembre 1994 estime que, « grâce aux efforts » et aux « réformes très nombreuses » effectuées depuis 18 mois « la reprise économique  a été très rapidement suivie par une reprise de l'emploi ».
Nicole Notat secrétaire générale de la CFDT : « on peut raisonnablement penser que le cycle de récession est derrière nous ». En septembre 1994 dans un entretien à "La vie".
Alain Lamassoure, ministre du budget, le 4 septembre 1996 : « toutes les informations économiques tendent à montrer que nous sommes en reprise économique ».
Jacques Chirac, président de la république dans un article de presse écrit après la dissolution de l'assemblée en mai 1997 : « le temps des sacrifices derrière nous, ce qui nous attend est un formidable développement ».
Dominique Strauss-Kahn, ministre de l'économie, le 28 octobre 1997 à l'assemblée nationale : « en France comme en Europe, la reprise est là, elle est solide et profonde ».
Dominique Strauss-Kahn récidive le 6 novembre 1997 : « la reprise est là, elle est forte et plus forte et plus rapide que prévu, notamment sur l'investissement ».
Nicolas Sarkozy a Marianne le 30 mars 2012 : « Je pense que nous sommes sortis de la crise financière, que la confiance revient et que nous sommes en phase de reprise économique. »
Le 5 février 2013 dans son discours devant le parlement européen, François Hollande a déclaré : " S'il est vrai que la crise de l'euro est désormais largement derrière nous, nous sommes loin d'en avoir tiré toutes les conséquences ".
Alors, sont-ils incapables nous a-t-il pour des cons ? Nous aurions tendance à penser « les deux mon commandant ». Mais en réalité tant que nous ne sortirons pas du capitalisme, les crises se succéderont, et probablement de plus en plus graves.
J'exagère ? Lorsqu'on en a une qui dure depuis plus de 40 ans on peut penser que je n'exagère pas !

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