lundi 17 juin 2019

Aux fous !



Aux fous !

Au moment où notre président dit s’apercevoir que le capitalisme est devenu fou, dans un discours copié sur celui de Sarkozy, rappelons lui qu’un certain Marx nous avait averti il y a plus de 150 ans (en 1867) avec la publication de son œuvre « Le Capital ». Le capitalisme n’est pas « devenu » fou c’est sa logique même qui est mortifère. Les fous ce sont ceux qui croient, ou veulent nous faire croire (car il s’agit de croyance) qu’on peut l’humaniser. Certains parlent même de capitalisme vert. Le barbu serait mort de rire.

Suggérons quelques ouvrages aux « rêveurs » et à ceux qui nous prennent pour des buses.

MARX écologiste.

« Au sein de l’industrie aussi, Marx était préoccupé par les masses énormes de déchets produites, et mettait en avant l’importance de la réduction et de la réutilisation des déchets, en particulier dans la section du Capital intitulée Utilisation des résidus de la production. (1).

La barbarie sans visage.

Pour ce qui est de la folie, Maurice Cury dans un livre qui date d’une dizaine d’années nous dit : la barbarie n’a plus le visage d’un tyran sanguinaire ou de hordes sauvages déferlant sur les empires civilisés… aujourd’hui, certains prétendent que la barbarie viendrait du proche ou du lointain Orient : d’Irak, d’Iran, d’Afghanistan aux mœurs rétrogrades et liberticides ou de l’Afrique aux guerres tribales et génocidaires… cette barbarie-là s’est construite en réponse à une autre, bien plus insidieuse et dévastatrice, une barbarie sans visage, la barbarie capitaliste, la barbarie néolibérale et mondialisée.(2).

Un autre capitalisme n’est pas possible.

Le capitalisme est en crise. Il pourrait même s’agir d’une des plus graves crises de l’histoire moderne. Et pourtant, à suivre l’actualité au jour le jour, l’opinion publique peut avoir le sentiment que cette crise est déjà derrière nous. Or, le pire est sans doute encore à venir, malgré les propos rassurants tenus et les aménagements envisagés. (3).

Le libéralisme n’a pas d’avenir.

Dans le chapitre « l’illusion de la fin du conflit capital/travail Guillaume Duval écrit : « ce sont en général les mêmes qui prônent ardemment le rapprochement capital travail qui trouve que le travail est trop cher, notamment au bas de l’échelle…

les vertus que ses partisans prêtent à l’actionnariat salarié et les effets qu’ils en attendent sont impressionnants : renforcer le pouvoir des salariés pour contrer la dictature des actionnaires ; salaire profit en associant les salariés à la hausse de la bourse ; résister à l’invasion des investisseurs institutionnels étrangers ; compenser la baisse annoncée des retraites par répartition… un tissu de contrevérités. La réalité est plus simple : le développement de l’actionnariat salarié correspond avant tout à l’intérêt des managers.

On ne nous dit pas tout.

On nous rebat les oreilles du modèle américain où le libéralisme ferait des merveilles.

Les États-Unis présentent aussi une autre caractéristique spécifique : c’est l’importance de ce que les Américains appellent les non-profit organisations. Elle rassemble 11 millions de salariés, 7 % de la population active, et pèsent même, depuis 1993, davantage que l’État fédéral dans l’emploi et dans le PIB américain ! (4).

Même ce bolchevique de Joseph Stiglitz.

La crise n’est pas un cataclysme qui serait arrivé aux marchés financiers ; elle est de fabrication humaine : ou inscrit seul est lui-même infligé, à lui et au reste de la société.

… Si l’on réduit les impôts des riches, ils épargnent une grande partie de ce qu’ils reçoivent. Si l’on augmente les indemnités de chômage, le multiplicateur est élevé, parce que ce qui se trouvent soudain à court de revenus vont dépenser pratiquement chaque dollar qu’on leur versera. (5).

Les économistes qui accordent le moins d’importance à la réduction de l’inégalité des revenus sont plutôt enclins à penser que les initiatives que pourraient prendre les états pour la réduire coûtent trop cher, ou même risque d’être contre-productive ces économistes du libre marché ont aussi le sentiment que les marchés laissés à eux-mêmes, sans interférence de l’État, sont efficaces, et que le meilleur moyen d’aider les pauvres consiste à laisser se produire, tout simplement, la croissance économique : d’une façon ou d’une autre ses bienfaits ruisselleront jusqu’en bas de l’échelle sociale et toucheront les pauvres. (Notons avec intérêt que ces croyances persistent bien que la recherche en économie les ait privées de tout fondement intellectuel ». (6).

Alors, où sont les fous ?












1 - Marx écologiste, John Bellamy Foster, éditions Amsterdam. Septembre 2011.

2 - la barbaries sans visage. Maurice Cury. Éditions le temps des cerises. Juin 2009.

3 - Un autre capitalisme n’est pas possible. Rémy Herrera. Éditions Syllepse. 2010.

4 - le libéralisme n’a pas d’avenir. Guillaume Duval. La découverte. 2003.

5 - le triomphe de la cupidité. Joseph Stiglitz. Éditions les liens qui libèrent.

6 - un autre monde contre le fanatisme du marché. Joseph Stiglitz. Éditions Fayard. 2006.






1 commentaire:

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