samedi 23 avril 2016

Les conquêtes du Front populaire ont 80 ans ctte année

Cette année on fêtera (peut-être) les conquêtes de 1936.
Mon père nous disait...


" Si l'on écoute le patronat et les forces conservatrices, le progrès social, ça n'est jamais possible, ça n'est jamais le moment ".
Voici son témoignage :

...
« Avant les grandes luttes de 1936, il y avait un chômage massif Mon père travaillait 5 heures par jour chez Bouchayet-Viallet à Grenoble. Son salaire horaire était de 2,50 francs. La vie était dure et le patronat pleurait misère. Puis ce furent les grandes grèves ( 5 millions de grévistes ) avec occupations d'usines, la CGT réunifiée et puissante, le front populaire...
L'impossible devint réalisable, ce fut la semaine de 40 heures, des augmentations de salaire de 15 à 20%. Mon père vit son salaire horaire passer à 3,35 francs soit plus 30%. Il travailla alors 8 heures par jour ! Il y eut les 15 jours de congés payés, les délégués du personnel élus par les travailleurs.
Toutes ces avancées, inscrites dans la mémoire collective des militants de la CGT, ont été obtenues sans contrepartie pour le patronat. Cependant les congés payés qui, selon le patronat, devaient provoquer la faillite du pays ont permis le développement de l'industrie du tourisme.
Lorsque les salariés prendront de nouveau confiance en leur force de nouvelles avancées deviendront possibles. »


Nicolas CIALDELLA
en 2000, il a alors 80 ans

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire