jeudi 6 novembre 2014

La Sécurité sociale une conquête en danger



Contrairement à l'affirmation de ceux qui prétendent que "Les entreprises ont accepté de contribuer au système d'assurance sociale" (*), le patronat et la droite se sont vu imposer, pour cause de rapport des forces favorable aux travailleurs, la création de la Sécurité sociale. Aujourd'hui plus que jamais elle est menacée par les mêmes plus le gouvernement PS qui ne se différencie plus de la droite. J'ai rassemblé mes écrits dans un document.

Fruit de mon travail, de mon expérience militante et des 18 ans passés comme administrateur CGT à la CPAM de Grenoble.

J'ai assisté à un grand nombre de débats sur le sujet. Au cours de l'un d'eux, organisé par une association percevant des subventions du CNRS et des Universités de Grenoble, une enseignante de l'IEP de Grenoble, qui intervenait comme « experte », a prétendu que celui qui aurait la solution pour le financement se la Sécurité sociale pourrait prétendre au prix Nobel. C'était une boutade, bien sûr, mais elle était révélatrice de la pauvreté des arguments officiels. Étalant son incompétence...ou sa mauvaise foi ou les deux, elle affirma qu'en France "Les syndicats ne voulaient pas gérer l'institution". Après le débat, je suis allé lui dire que c'était faux. Les gouvernements, au fil des réformes, ont retiré les prérogatives des conseils d'administration. Elle se contenta de ricaner en bredouillant "oui, mais c'était avant 1967...". Ce qui est grave, c'est que cette personne enseigne....

Contrairement aux « experts » officiels qui ne veulent voir la Sécu qu'à travers un trou abyssal creusé à cause de l'abus des assurés qui font rien qu'à être malades et qui n'ont comme solution que la baisse des dépenses remboursées solidairement, alors que 30% des assurés renoncent à des soins faute de moyens financiers. Ces pseudo-experts veulent ignorer que la Sécu c'est d'abord l'accès aux soins de millions de personnes, des prestations familiales. Combien de vie a-t-elle permis de sauver ? Elle a permis le développement de la recherche médicale, elle n'est pas pour rien dans l'allongement de la durée de vie et dans le fait que la retraite n'est plus la misère pour un grand nombre de salariés.

Rien n’est jamais dit dans les médias bien en cour, sur la capacité du salaire socialisé à financer sans problème les quatre branches de la Sécurité sociale (Maladie, Accidents du Travail et Maladies Professionnelles, Famille et Vieillesse) à hauteur de 500 milliards d’euros sans passer par l’épargne et sans enrichir des actionnaires.

Pour moi la Sécu et un enjeu majeur de la lutte des classes et une intrusion communiste dans le capitalisme. Son sauvetage exige nécessairement des mesures radicalement anticapitalistes.

Michel Cialdella



*) "La protection sociale en France" - 6e édition, page 55 - sous la direction de Marc de Montalembert - La Documentation française - 2013. Ensemble de Notices qui pour l'essentiel reprennent les clichés véhiculés dans la majorité des médias.

Vous pouvez vous procurer ce document de 174 pages au format 21 x 29,7. Participation au frais 16 euros + frais de port 5 euros.

Par chèque à Michel Cialdella - 6, rue Joseph Bertoin - 38600 Fontaine.


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