samedi 22 décembre 2012

A tous les déserteurs fiscaux


« La cupidité suffit-elle à expliquer ce qui pousse quelqu’un à vouloir encore gagner des millions quand il a déjà amassé des milliards ? Peut-être avons nous a faire à quelque chose de plus proche de la gloutonnerie, un besoin psychotique de s’empiffrer alors qu’on n’a plus faim. »


Théodore Roszak, universitaire américain. « La menace américaine » - 2004.

Pas seulement minables, mais égoïstes, traitres !

Depardieu quitte la France, rejoignant ainsi tous les déserteurs fiscaux qui ont appliqué la devise de Sarkozy : "La France, tu l'aime ou tu là quitte".

Après s'être enrichis grâce à la France et surtout grâce au peuple de France, un certain nombre d'artistes, de sportifs et de grands (par le pognon) patrons, sont allés s'installer dans un autre pays, non pas par amour de ce pays mais pour y payer moins d'impôts. Alors que ces individus "gagnent" en un an plus qu'un ouvrier ne gagnera dans sa vie ( et en plus ils croient que c'est mérité ). Les ouvriers, M. Depardieu et consorts, ce sont ces gens qui bien que mal payés, construisent vos résidences et vos voitures de luxe, vos salles de concert ! Et pas en play-back. Ils sont de ceux qui achètent vos livres, disques, places de cinéma. Ils vous ont permis de devenir riches ! Et vos fuites expriment un mépris à leur égard.

Ces apatrides voudraient nous faire pleurer parce qu'ils paient l'impôt républicain. En réalité, ils refusent de participer, à la mesure de leur ressource, au développement collectif de la société dont comme tout le monde ils ont besoin. Se posent-ils seulement la question suivante : "Qu'ais-je fait de si important pour mériter de tels revenus , au regard de ce que peuvent gagner des chercheurs, des ingénieurs".

Pas gênés, ils reviennent en France pour faire une promo, un match en équipe de France, parce que c'est là et pas ailleurs qu'ils amassent leur fortune…Pas gênés non plus de "donner" des concerts dans des structures financées par les impôts de ceux qui restent…Pas gênés de voter dans le pays qu'ils fuient alors que l'on refuse ce droit aux étrangers qui résident, travaillent et payent leurs impôts en France.

Certains d'entre eux disent continuer à payer leurs impôts en France, malgré leur exil. Il s'agit de l'impôt sur le revenu. Bien sûr, c'est mieux. Mais songent-ils qu'en France l'impôt sur le revenu représente seulement 20,17% des recettes de l'Etat ? La TVA qui repose beaucoup plus sur les classes modestes représente 51,2% des recettes. Ces exilés ne contribuent en rien aux 203,55 milliards restant !

Selon l'INSEE, en 2011, les recettes fiscales nettes, c’est-à-dire après les dégrèvements et remboursements d’impôts, du budget général de l’État, se sont élevées à 254,96 milliards d’euros. Elles se répartissaient comme suit :

• taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : 131,88 milliards (51,72%) ;

• impôt sur le revenu (IR) : 51,41 milliards (20,16%) ;

• impôt sur les sociétés (IS) : 39,07 milliards (15,32%) ;

• taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP) : 14,26 milliards (5,59%) ;

• autres : 18,32 milliards (7,18%).

Dans un geste humaniste, pour que ces gens-là, payent moins d'impôts, nous ne devrions plus acheter : leur disques, livres, places de concert de cinéma pour qu'ils payent moins d'impôts. Et réserver nos dépenses à ceux qui restent.

"Qu'ils s'en aillent tous ! Proclamait Jean-Luc Mélenchon dans un livre de 2010.

« Le pays regorge de talents bloqués derrière le mur de l'argent. Les partants seront remplacés en 24 heures par meilleures qu'eux, plus soucieux des autres, plus inventifs, moins addicts au fric, plus loyaux avec leur patrie républicaine ».(*)



(*) " Qu'ils s'en aillent tous ". Jean-Luc Mélenchon. Éditions Flammarion. 2010.


http://www.calameo.com/books/000504339ade4264ee5a6


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