Bigre !
Faudrait-il laisser le débat sur les indemnités
parlementaires aux seuls réacs ? J'ai suffisamment écrit sur le sujet (voir mon
blog) pour ne pas être suspecté d'être antiparlementaire. Mais je trouve
légitime le débat sur cette question. Et notamment par ce que dans notre pays
il n'y a 9 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (1080 € nets
par mois pour une personne seule et 1523 € pour un couple sans enfant).
Personnellement je ne suis pas très loin avec 1800 € par mois.
Je n'ai jamais mis tout le monde dans le même sac et
je n'oublie jamais ni les milliardaires ni les déserteurs fiscaux. Non je ne
suis pas poujadiste ! Et cela me fait très mal qu'on puisse le penser.
Certes il faut un statut de l'élu, il faut qu'ils
aient les moyens de travailler, mais cela n'a rien à voir avec leurs indemnités,
ils ne payent pas leur permanence avec leurs indemnités. Pour que les élus
soient proches des gens qu'ils représentent, il faut qu'ils aient le même
niveau de vie. Je ne suis pas sûr qu'il soit normal qu'un député gagne plus
qu'un chercheur. S'ils avaient le salaire moyen (3000 € par exemple) ça n'est
pas la misère, ils se mobiliseraient beaucoup plus pour les salaires des
ouvriers. Ce n'est pas pour moi un problème d'économie.
Quant aux gens fortunés c'est maintenant qu'ils sont
à l'assemblée il n'y a plus d'ouvriers et très peu d'employés (2,6 %) alors que
ces 2 catégories représentent la moitié de la population. Par contre les cadres
et les professions intellectuelles supérieures représentent 81,5 % de
l'assemblée. (Source CEVIPOF).
Que Lénine ne soit pas complètement d'accord avec
Robespierre ne me pose aucun problème. « La
question n’est pas combien de mandats, mais que font-ils de leur mandat ? »
Mais les deux ne s'opposent pas !
Exemple vécu : en 1997 suite aux élections
législatives, j'avais en tant que secrétaire académique de la FERC-CGT, envoyé à tous les députés de l'Isère un
questionnaire.
Le seul qui ait répondu est quelqu'un que nous
connaissons bien. À une question concernant la protection sociale :
Une gestion transparente confiée aux assurés et
leurs représentants avec dans les conseils d'administration la majorité aux
représentants des salariés. Ce qui était et est toujours la position du parti
communiste français.
Voici
sa réponse :
La majorité absolue aux représentants des salariés,
dans les organismes de sécurité sociale, me pose un problème sérieux. Cette
revendication ne tient pas compte de la nécessaire représentation des
retraités, des non-salariés, de l'administration… et met en cause le principe
de gestion paritaire auquel je suis attaché.
Visiblement ce député, ancien métallo, ne sait pas
que les retraités sont des salariés que l'administration n'a rien à y faire,
car il s'agit d'une organisation non-gouvernementale (du moins à l'origine). De
plus il ne défend pas la politique de son parti. Ça fait beaucoup.
S'il est vrai que les communistes ne sont pas
devenus milliardaires, ils vivent beaucoup mieux que ceux qu'ils représentent.
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