jeudi 27 avril 2017

Élection piège à cons ?


Ce slogan gauchiste doit nous interpeller. L'histoire est riche d'enseignements. Michel Rocard à l'époque où il était au PSU reprenait ce slogan. Dans la préface au manifeste du PSU (1972) il écrit « les forces socialistes s'attacheront à la construction d'une société réellement libre sous la direction des travailleurs eux-mêmes ». Plus loin « la social-démocratie est ainsi devenue une gérante parfois médiocre comment France… du capitalisme ». Et puis, premier ministre, il est passé à la réalisation du "piège": il détricote le statut de la régie Renault qui devient une entreprise "comme les autres". Il invente la CSG qui instaure la fiscalisation de la Sécurité sociale. Il insulte les militants de la CGT en les traitant d'"encagoulés". Le 11 janvier 1990, devant un parterre de patrons, il dira : « Le monde salarial a pris de mauvaises habitudes historiques. Il veut la sécurité de son pouvoir d’achat. Mais j’entends le combattre ».

En 2002, pour faire barrage au Front National nous avons voté Chirac, lequel n'a tenu aucun compte du fait qu'il était élu avec des voix de gauche. Sa politique a largement contribué à faire progresser le Front National.

En 2012, pour virer Sarkozy, nous avons voté François Hollande, lequel reniant ses engagements a poursuivi la politique mise en œuvre par Sarkozy. Nous avons eu la loi El Khomri passée en force à l'Assemblée nationale (avec le 49-3), des violences policières et des syndicalistes condamnés à la prison pour avoir défendu l'emploi. La Sécurité sociale a été mise à mal. C'était somme toute logique car ils étaient d'accord avec les traités européens. Conséquences prévisibles le Front National a progressé. (16,8 % en 2002, 18,5 % en 2012, 21,3 % en 2017)

En 2017, toujours dans la même logique, certains voudraient nous faire voter pour Emanuel Macron, l'instigateur des lois régressives. S'il est élu, des l'été il entend faire passer par ordonnance la poursuite et l'amplification de la loi travail et particulièrement l'inversion de la hiérarchie des normes. À force de voter pour le moins pire, le pire est assuré.

En France, la classe ouvrière a choisi (et je pèse mes mots) d'affaiblir le parti communiste français. Certes celui-ci porte une partie de la responsabilité, mais pas toute.

À force de ne plus désigner clairement l'ennemi de classe (le capitalisme) le fascisme en a trouvé un : « l'immigré ». Pourtant il faut que ce soit un milliardaire, Warren Buffet qui nous rappelle à la réalité : « La guerre des classes existe, c'est un fait, mais c'est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter » (1). Alors je m'interroge, en quoi l'homme des banquiers serait-il un rempart contre le fascisme, alors qu'historiquement ce sont les banquiers et les industriels qui l'ont "fabriqué".

Souvenons-nous que la Confédération Générale de la Production Française (CGPF), organisation patronale créée en 1919 a collaboré avec le régime de Vichy et l’Allemagne nazie. La CGPF a même soutenu financièrement le parti fasciste de Doriot le P.P.F. Dans son livre industriel et banquiers français sous l'occupation, Annie Lacroix riz écrit « La haute banque soutenait… la Cagoule » (2) organisation fasciste dont le chef suprême s'appelait Philippe Pétain (3).
Michel Cialdella
 

1) cité par François Ruffin dans « la guerre des classes » éditions fayard. 2008.

2) Industriels et banquiers français sous l'occupation. Nouvelle édition entièrement refondue. Annie Lacroix riz. Éditions Armand Colin. 2013.

3) De Munich à Vichy. Annie Lacroix riz. Éditions Armand Colin. 2008.

lundi 24 avril 2017

LES MODERNES

Le discours des puissants est inspiré du 19e siècle !

En mars 1837, à Lyon, on dénombre 1006 familles de tisseurs (chef d'atelier) prise en charge par le comité pour l'organisation des secours. Les pouvoirs publics ouvrent la chasse aux mendiants. Dans une brochure publiée en 1829, le futur préfet de Lyon Bouvier-Dumolart, condamne les « erreurs » inspirées par la charité chrétienne, ces aumônes qui « sont le plus souvent une prime d'encouragement donné à la fainéantise et à tous les vices qui lui servent de cortèges ».

L'aide à la vieillesse ? « Lorsque ses besoins ne sont que la conséquence nécessaire de ses vices et de son imprévoyance, elle est plus digne de blâme que de secours ».

Il avance comme solution de renvoyer dans leur commune d'origine « les faux pauvres qui mendient », ce qui, dit-il, en réduirait de moitié le nombre. Quant au reste, il le divise en deux catégories : les vrais indigents, trop vieux ou trop malades pour travailler, recevraient des secours à domicile ; les autres seraient embrigadés pour œuvrer dans le bûcheronnage, l'assainissement, le curage des fossés, l'entretien des routes. Les filles pourraient être employées à filer, ce qui leur procurerait de faibles ressources, mais « il faut si peu de choses à la campagne lorsqu'il ne s'agit que de vivre » !… Il conviendrait enfin d'enfermer dans des maisons de correction départementale les étrangers exclus des travaux et les vagabonds volontaires « qui ne doivent exciter aucune pitié » (1)
1) Bouvier-Dumolart , Essai sur les moyens d'éteindre la mendicité, Paris 1829

samedi 22 avril 2017

La Sécurité sociale une conquête en danger


Tous les gouvernements depuis près de 40 ans sous prétexte de sauver notre Sécu, s'acharnent à la réduire pour la rendre inefficiente afin qu'on ne la défende plus.
Pour comprendre et lutter pour son amélioration, ce livre est plus que jamais d'actualité !
 
Ouvrage réalisé par Michel Cialdella

 

vendredi 21 avril 2017

LES BENETS !


Sur les réseaux sociaux nous assistons à un déluge d'insanités concernant Mélenchon et le programme de la France insoumise.

 

" Y a-t-il dans l'histoire de notre législation sociale un seul pas en avant qui n'ait été accompagné par un concert de voix prédisant les malheurs que la nouvelle loi apportait à notre industrie en général et aux entreprises exportatrices en particulier ? Qu'il s'agisse des accidents du travail, de la journée de huit heures, des congés payés ou de la sécurité sociale, on a tenu le même langage. Même la loi de 1842 qui interdisaient dans les manufactures le travail des enfants au-dessous de huit ans fut saluée de la sorte "

1) Du paupérisme à la sécurité sociale 1850 - 1940. Henri Hatzfeld. Presses universitaires de Nancy. 2004.
 
à propos du retour aux 35 heures, compétitivité, flexibilité, simplification… autant d'expressions « modernes » pour imposer toujours plus de sacrifices : « ils veulent nous ramener au début du XXe siècle parce que la retraite à 65 ans, c'était en 1910 », rétorque Jean-Luc Mélenchon aux tenants de cette « modernité » qui ne profite qu'à quelques-uns.
« Depuis 1870, il nous faut deux fois moins de temps de travail pour produire 30 fois plus de richesses », ajoute le candidat.
De quoi trouver les moyens de renouer avec la réduction du temps travail avec les 35 heures réelles, une conférence nationale sur les 32 heures, la retraite à 60 ans… le retour du progrès social, c'est aussi le développement du service public pour garantir l'accès de tous à une éducation, des soins ou des transports de qualité.

Exemples (les fautes d'orthographe sont d'origine


Constituante = épuration = élimination des ennemis du peuple ..........dictature sanglante par une bande d' éjaculateurs précoces. Mélanchon pas les torchons avec les serviettes le démocratie dans le cul (celle-là il fallait l'oser)

"2 ans de conneries plus tard et la France n'existera plus... Bravo. Vive l'utopie".
" On en parle pas que avec lui toute les richesses auront disparues de France, les gens ne sont pas cons ! On ne veux pas une France comme il le veut, ce mec veux que la feligion musulmane s'installe, non, non , NON!!"
"cest un idiot ce melenchon quand on partage la richesse, moins de richesse est cree et tout le monde est plus pauvre par contre quand on eleve la richesse les riches deviennent plus riches, mais les pauvres aussi pq le PIB nominal augmente et les pauvres recoivent moins tant que % de richesse distribue mais cela est bien superieur que quand on partage la richesse car 5%de 30 est inferieur a 3% de 60 par exemple"
"Ouais beh ça fait peur..."

En effet ça fait peur !
Mais quand on n'a plus d'argument...on insulte !

Personne ne leur a dit que ce sont les politiques misent en œuvres par Sarkozy et Hollande qui sont la cause des 9 millions de pauvres, des 6 millions de chômeurs.
Personne ne leur a dit que Sarkozy avait fait augmenter la dette de 600 milliards.

Personne ne leur a dit que de donner des milliards aux entreprises sans condition cela ne faisait qu'enrichir les actionnaires.

Comme le dit ce bolchevick de Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie : « Dépenser pour renflouer les banques sans rien obtenir en retour c'est donner de l'argent aux plus riches. L'une des formes de stimulation (économique) les plus efficaces… comprennent par exemple les indemnités de chômage… » (1)
Michel CIALDELLA
 

1) Le triomphe de la cupidité. Joseph Stiglitz, prix Nobel d'économie. Éditions Les Liens qui Libèrent. 2010.