Pour supprimer les
élections prud'homales, le gouvernement met en avant la forte abstention. Des
démocrates agiraient plutôt pour que la participation à ce scrutin soit
massive.
Les employeurs qui font
pression pour que les salariés n'aillent pas voter, sans risquer la moindre sanction,
les moyens d'information mis en œuvre ainsi que l'absence de campagne
électorale dans le service public de télévision expliquent en grande partie
cette abstention. Faut-il s'étonner qu'un gouvernement prompt à mettre les CRS
à disposition du patronat cherche à supprimer les élections prud'homales ?
Depuis quelques années
les gouvernements successifs ont porté des coups à la démocratie sociale.
Depuis 1967, à
l'exception de 1983, les salariés n'élisent plus leurs représentants dans les
caisses de sécurité sociale. Dans cette même période, les prérogatives des
conseils d'administration ont été réduites. Depuis 2004, avec la loi
Douste-Blazy, il n'y a plus de conseil d'administration, mais un conseil
d'orientation qui n'a quasiment plus pouvoir. En clair, les conseillers proposent,
la direction fait ce qu'elle veut !
Les ordonnances de
Juppé en 1995 ont mis fin à la présence des représentants (administrateurs) de
l'assurance-maladie dans les conseils d'administration des hôpitaux, et des
maisons de retraite. Des représentants siégeaient également dans les
commissions d'aide cantonale, celles-ci sont devenues des commissions administratives,
etc.
Les mêmes ont promu l'escroquerie
du « dialogue social ». C'est-à-dire cause toujours, nous avons déjà décidé.
Michel Cialdella
Michel Cialdella
François
Taillandier, dans l'Humanité du 20 octobre 2011, nous avait averti :
" François Mitterrand mis deux ans avant de se
coucher devant les injonctions du capitalisme et de la finance. Jacques Chirac,
après ses rodomontades sur la fracture sociale, n'eut besoin que de trois mois.
François Hollande bat tous les records : six mois avant l'élection, il est déjà
couché ".
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