mercredi 15 janvier 2014

Enfin une revendication (patronale) satisfaite.




Le président de la république pour lequel j'ai voté croyant que sa politique serait moins pire que celle de Sarkozy vient d'annoncer de nouveaux cadeaux au patronat, non pas aux entreprises car les entreprises sont d'abord l'œuvre des travailleurs. Dans « Salaires, prix et profit » Karl Marx écrit : «… nous pourrions nous demander d'où vient ce singulier phénomène qui fait qu'on trouve sur le marché un groupe d'acheteurs en possession du sol, de machines, de matières premières et des moyens de subsistance, toutes choses qui, sauf la terre dans son état primitif, sont des produits du travail, et, de l'autre côté, un groupe de vendeurs n'ayant rien à vendre que leur force de travail, leurs bras et leurs cerveaux agissants ? Que l'un des groupes achète continuellement pour réaliser du profit et s'enrichir pendant que l'autre groupe vend continuellement pour gagner sa vie ? L'étude de cette question nous conduirait à la recherche de ce que les économistes appellent l'accumulation antérieure ou primitive, mais qui devrait être appelé l'expropriation primitive ».
Il n'y a pas si longtemps (2011) un énarque membre du Medef démissionne de ses fonctions. Il publie un livre "Jusqu'ici tout va bien". Dans ce livre il dénonce la dictature des actionnaires, et l'obsession de la baisse du coût du travail.
Il rappelle que les Français sont champions de la productivité… « En une heure de travail, un salarié français produit beaucoup plus qu'un salarié étranger. Cette différence combe très largement le coût prétendument élevé du travail en France. Ainsi une étude de 2005 de l'OCDE montre que, en 2002, une productivité horaire de 100 aux États-Unis, la petite activité en France se situe entre 107 et 113 selon les études, alors que celle du Royaume-Uni se situait entre 79 et 86, et celle des Pays-Bas entre 102 et 106. Autrement dit, il faut environ 1h20 un salarié britannique pour produire le même résultat qu'un salarié français qui travaille 60 minutes ». (*)
Il donne un éclairage sur la volonté du patronat de créer des emplois :
« Le Medef ne conçoit l'emploi que comme un univers de contraintes trop fortes qu'il faut alléger pour relancer l'activité. En dehors de ses dogmes, point de salut ». (Eric Verhaeghe) (*). Souvenons-nous, que Gattaz (le père) alors président du CNPF prétendait créer 500 000 emplois si le gouvernement supprimait l'autorisation administrative de licencier. L'autorisation administrative fut supprimée, mais on attend toujours les 500 000 emplois. Aujourd'hui Gattaz président du Medef avertit solennellement : « 1 million d'emplois, c'est un projet, c'est un objectif, mais ce n'est pas un engagement juridique que nous prenons. Nous nous engageons sur une mobilisation, mais pas sur des résultats ! » (**).

S'indigner ne suffit pas, il faut passer à l'action !

* "Jusqu'ici tout va bien" éditions Jacob Duvernet janvier 2011. Eric Verhaeghe : énarque, membre du Medef, président de l'APEC, jette l'éponge : démissionne du Medef.
** « Le Medef joue la comédie de la création d'emplois » L'Humanité du mercredi 15 janvier 2014

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