Il était une fois les prélèvements obligatoires
Aujourd’hui
samedi 15 décembre 2018, j’ai entendu un gilet jaune reprendre l’antienne du
catéchisme libéral : « En France les
prélèvements obligatoires représentent 42 % du PIB ». Amalgamant ainsi,
impôts sur le revenu, les taxes, mais aussi les cotisations sociales.
On
mélange des prélèvements avec des constituants du PIB. Les cotisations sociales
qui sont la part de notre salaire socialisé, parce qu’il finance des
prestations (médecins, infirmiers, aides-soignants, les professions
paramédicales) contribuent à l’augmentation de ce même PIB.
Ce
sont, comme les salaires directs une partie de la valeur ajoutée créée par les
salariés et ne sont en rien des « charges ». Notons au passage que le
profit est également une partie de la valeur ajoutée créée par ces mêmes
salariés mais qui va dans la poche des capitalistes. Et pourtant l’approche
libérale ne classe pas les profits comme des prélèvements. Bizarre, non ?
La
part des salaires dans la valeur ajoutée représente aujourd’hui moins de 60 %
du PIB. Dans les années 1982 la part des salaires était de 70 % et cela n’a
fait mourir personne. En 2017 le PIB est à 2291 milliards d’euros ; revenir
au 70% augmenterait la masse salariale de 229 milliards d’euros dont 91
milliards alimenteraient les caisses de Sécurité sociale (maladie, retraite,
allocations familiales).
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