jeudi 26 avril 2018

Il faut que les peuples s'en mêlent pour qu'ils nous foutent un jour la paix !



La force de la France c'est l'esprit des lumières.
Cette petite flamme au cœur du monde entier.
Qui éclaire toujours les peuples en colère.
En quête de justice et de la liberté.
Nous ne voulons plus de guerre.
Nous ne voulons plus de sang.
Halte aux armes nucléaires.
Halte à la course au néant.
Devant tous les peuples frères.
Qui s'en porteront garants.
Déclarons la paix sur terre.
Unilatéralement.
Jean Ferrat.

Il faut que les peuples s'en mêlent pour qu'ils nous foutent un jour la paix !

Il est certes dangereux de voir des pays développer l'arme nucléaire. Est-il logique que ceux qui l'ont déjà prétendent l'interdire aux autres ?
Les Etats-Unis qui s'arrogent le droit de décider qui peut la posséder ! Mais s'il y a un pays qui ne devrait pas l'avoir c'est justement les EU. N'oublions pas qu'ils sont les seuls à l'avoir déjà utilisée !...deux fois ! Il conviendrait donc que l'on interdise aux USA de posséder l'arme nucléaire… D'autant que cela ne leur a pas empêché de prendre la pâté au Vietnam.
Il y a un pays, dont le président, plutôt que de rouler des mécaniques et envoyer les autres au casse-pipe, pourrait prendre des initiatives de désarmement unilatéral !
Vous savez ce pays qui inventât les droits de l'homme.
Le pays qui dans le préambule de la Constitution de 1946, annexé à l'actuelle Constitution énonce à l'article 14 : La République française, fidèle à ses traditions, se conforme aux règles du droit public international. Elle n'entreprendra aucune guerre dans des vues de conquête et n'emploiera jamais ses forces contre la liberté d'aucun peuple.
Le pays dont le tribun Maximilien Robespierre déclarait le 2 janvier 1792 :
La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un politique est de croire qu'il suffise à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois et sa Constitution. Personne n'aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donne la nature et la prudence, c'est de les repousser comme des ennemis.…
Avant de vous égarer dans la politique et dans les Etats des princes de l'Europe, commencez par ramener vos regards sur votre position intérieure ; remettez l'ordre chez vous, avant de porter la liberté ailleurs.
Le pays qui a mené des guerres coloniales… et pratiqué la torture…(1)
Le pays dont le président, alors candidat, déclarait que le colonialisme était un crime contre l'Humanité.(2)
Ce pays c'est…..

 

1) L’Appel des douze
Appel à la condamnation de la torture durant la guerre d’Algérie


Des deux côtés de la Méditerranée, la mémoire française et la mémoire algérienne resteront hantées par les horreurs qui ont marqué la guerre d’Algérie tant que la vérité n’aura pas été dite et reconnue.
Ce travail de mémoire appartient à chacun des deux peuples et aux communautés, de quelqu’origine que ce soit, qui ont cruellement souffert de cette tragédie dont les autorités françaises portent la responsabilité essentielle en raison de leur obstination à refuser aux Algériens leur émancipation.
Aujourd’hui, il est possible de promouvoir une démarche de vérité qui ne laisse rien dans l’ombre. En France, le nouveau témoignage d’une Algérienne, publié dans la presse, qui met en accusation la torture, ne peut rester sans suite ni sanction. Le silence officiel serait ajouter au crime de l’époque une faute d’aujourd’hui. En Algérie, se dessine la mise en cause de pratiques condamnables datant de la guerre et surtout lui ayant survécu commises au nom de situations où “tout serait permis”. Il reste que la torture, mal absolu, pratiquée de façon systématique par une “armée de la République” et couverte en haut lieu à Paris, a été le fruit empoisonné de la colonisation et de la guerre, l’expression de la volonté du dominateur de réduire par tous les moyens la résistance du dominé.
Avec cette mise à jour, il ne s’agit pas seulement de vérité historique, mais aussi de l’avenir des générations issues des diverses communautés qui vivent avec ce poids, cette culpabilité et ce non-dit.
Pour nous, citoyens français auxquels importe le destin partagé des deux peuples et le sens universel de la justice, pour nous qui avons combattu la torture sans être aveugles aux autres pratiques, il revient à la France, eu égard à ses responsabilités, de condamner la torture qui a été entreprise en son nom durant la guerre d’Algérie. Il en va du devoir de mémoire auquel la France se dit justement attachée et qui ne devrait connaître aucune discrimination d’époque et de lieu.
Dans cet esprit, et dans cet esprit seulement, tourné vers un rapprochement des personnes et des communautés et non vers l’exacerbation de leurs antagonismes, nous demandons à Monsieur Jacques Chirac, président de la République et, à Monsieur Lionel Jospin, Premier ministre, de condamner ces pratiques par une déclaration publique. Et, nous invitons les témoins, les citoyens à s’exprimer sur cette question qui met en jeu leur humanité.
Les signataires
Henri Alleg, ancien directeur d’Alger républicain, auteur de La Question ;
Josette Audin, épouse de Maurice Audin, assassiné par ses tortionnaires ;
Simone de Bollardière, veuve du général Pâris de Bollardière, opposé à la torture et condamné à deux mois de forteresse ;
Nicole Dreyfus, avocate de Baya Hocine et Djohor Akrou ;
Noël Favrelière, rappelé, déserteur ;
Gisèle Halimi, avocate de Djamila Boupacha ;
Alban Liechti, rappelé, insoumis ;
Madeleine Rebérioux, historienne. secrétaire du comité Audin ;
Laurent Schwartz, mathématicien, président du comité Audin ;
Germaine Tillion, ethnographe, résistante, auteur de L’Afrique bascule vers l’avenir ;
Jean-Pierre Vernant, historien, résistant ;
Pierre Vidal-Naquet, historien, auteur de La Torture dans la République.
http://alternatives-non-violentes.org/Revue/Numeros/161_Algerie._Les_violences_dune_guerre_les_chances/Appel_a_la_reconnaissance_du_crime_de_torture_par
http://www1.rfi.fr/actufr/articles/011/article_7737.asp

2) Invité sur une chaîne de télévision algérienne, mardi 14 février, Emmanuel Macron a qualifié la colonisation de « crime contre l’humanité », une expression qui a fait polémique dans la sphère politique.
Dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube jeudi 16 février, Emmanuel Macron a assumé ses propos :
« Sommes-nous aujourd’hui condamnés à vivre dans l’ombre de ce traumatisme pour nos deux pays ? […] Il faut pour cela, avoir le courage de dire les choses et de ne céder à aucune simplification. […] Mes propos n’étaient pas destinés aux anciens combattants français, c’était simplement reconnaître une responsabilité de l’Etat français et nous ne devons pas nous dérober. »

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/02/17/la-colonisation-de-l-algerie-a-t-elle-ete-un-crime-contre-l-humanite-comme-le-dit-macron_5081536_4355770.html#LUt0IIyPGR0FUfuc.99

L’article 212-1 du code pénal français définit ce qu’est un « crime contre l’humanité ». La définition prend ainsi en compte « la déportation, la réduction en esclavage ou la pratique massive et systématique d’exécutions sommaires, d’enlèvements de personnes suivis de leur disparition, de la torture, ou d’actes inhumains, inspirés par des motifs politiques, philosophiques, raciaux ou religieux et organisés en exécution d’un plan concerté à l’encontre d’un groupe de population civile ».

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/02/17/la-colonisation-de-l-algerie-a-t-elle-ete-un-crime-contre-l-humanite-comme-le-dit-macron_5081536_4355770.html#LUt0IIyPGR0FUfuc.99

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