Vous avez dit voyous ?
mercredi 30 décembre 2015
lundi 28 décembre 2015
La pauvreté progresse dans un pays riche
«
Pour remplir votre mission, il faut faire
précisément tout le contraire de ce qui a existé avant vous. Jusqu'ici
l'art de gouverner n'a été que l'art de
dépouiller et d'asservir le grand nombre au profit du petit nombre, et la
législation le moyen de réduire ces attentats
en système : les rois et les aristocrates ont très bien fait leur
métier; c'est à vous maintenant de faire le vôtre, c'est-à-dire de
rendre les hommes heureux et libres par les lois ».
Robespierre le 10 mai 1793
Robespierre le 10 mai 1793
Fontaine, lundi 28 décembre 2015.
Monsieur
le Président de la République.
http://www.elysee.fr/ecrire-au-president-de-la-republique/
Ce jour, la télé nous informe qu'un bébé souffrant
d'une maladie orpheline va mourir faute de trouver en France les moyens
thérapeutiques nécessaires. Les parents font des recherches sur internet et
découvrent qu'une solution existerait au Canada. Ils lancent un appel à la
générosité sur "facebook". Toujours à la télé, l'image d'un homme de
82 ans, qui vit depuis 20 ans dans une cabane en bois, malgré la loi sur le
logement opposable (La loi n° 2007-290 du 5
mars 2007). Il obtient un appartement grâce à la solidarité des voisins.
Le journal l'Humanité du 24 décembre m'informe que
les statistiques de l'INSEE affichent une hausse du taux de pauvreté en 2014.
Neuf millions de Français (14,2% des ménages) vivent désormais avec moins de
964 euros par mois, sur fond d'accroissement des inégalités.
Les syndicalistes sont traités de voyous pendant que
les fraudeurs et autres exilés fiscaux (Cahuzac/Thévenoud) s'en donnent à cœur
joie avec des milliards détournés. Et cerise sur le gâteau un parti d'extrême
droite aux portes du pouvoir.
Tout cela sous la présidence de quelqu'un qui
prétendait avoir comme ennemi la finance !
C'est votre politique
antisociale généralisée qui a nourri le vote Front National à un niveau jamais
égalé jusqu'à présent sous la droite : quelle honte pour un gouvernement qui se
dit « socialiste » et qui aura réussi à abîmer l'idée de « gauche » comme
jamais ! (1).
Faut-il s'en étonner ?
En février 1984, suite à la directive envoyée par François Mitterrand aux
patrons de chaînes de télévision, Jean-Marie Le Pen est invité sur le plateau
de l’« Heure de vérité ». Alors qu'aux élections législatives de 1981,
c’est-à-dire 9 ans après sa création, le Front National comptait… 270 adhérents
et avait réalisé… 0,18%.[2]
Pierre Bérégovoy en rajoute une louche : “On a tout
intérêt à pousser le Front National, il rend la droite inéligible. Plus il sera
fort, plus on sera imbattables. C’est la chance historique des socialistes.“(entretien
avec l’auteur le 21 juin 1984). » [3]. Aujourd'hui ce parti obtient près
de 30 % des suffrages. Encore un petit effort, Hitler a prit le pouvoir avec 33
% des suffrages !
Voilà au moins un domaine où votre politique a réussi
!
Plutôt que de rendre obligatoire une complémentaire
inégalitaire, il faut revenir aux principes fondateurs de la Sécurité sociale
une caisse unique qui prenne 100 % des besoins de santé et de retraite, gérée
par les intéressés, c'est-à-dire les salariés qui représentent 90 % de la
population active. Notre pays en a les moyens. Grâce aux richesses produites
par les salariés, le produit intérieur brut a été multiplié par 7,2 selon
l'INSEE, entre 1950 et 2013.
Pour cela un président de vraiment de gauche impulserait
une lutte sans merci contre les délocalisations, les évasions fiscales, la
fraude fiscale, le pillage de la richesse par les actionnaires. Cela permettra une
augmentation sans précédent des cotisations sociales dites "patronales".
Cet argent ne sera pas gaspillé dans une spéculation néfaste pour le peuple de
France.
Plutôt que de détruire le Code du travail, il faut
au contraire renforcer les droits des travailleurs. Et si l'on veut vraiment
supprimer des pages, on peut toujours supprimer les dérogations que les
employeurs ont obtenues depuis les années 1990 et qui sont autant de pages supplémentaires
[4].
Et si le Medef le trouve trop compliqué, il n'a qu'à
apprendre à lire.
Monsieur le président de la République, n'oubliez
jamais que dans une démocratie véritable, le peuple est souverain et les
ministres ne sont que nos commettants. Ils ne peuvent et ne doivent rien
décider sans nous.
Le capitalisme est cette croyance
stupéfiante que les pires des hommes feront les pires choses pour le plus grand
bien de tout le monde. (Keynes).
Michel Cialdella
citoyen en colère
1 - Yvon Quiniou, l'Humanité du 24 décembre 2015.
2 - http://www.upr.fr/actualite/france/comment-francois-mitterrand-cree-menace-front-national
3 - https://cestpolitique.wordpress.com/2012/05/04/de-lart-dutiliser-le-front-national-et-le-vote-des-etrangers/
4 - Le code du travail, garant
de l'emploi. Rachel
Saada, avocat du barreau de Paris, spécialiste du droit du travail et de la
protection sociale. Le Monde diplomatique, janvier 2016.
jeudi 24 décembre 2015
A propos de déchéance !
Cela me fait penser à
cette histoire vraie.
En 1923, lorsque mon grand-père et ma grand-mère arrivent en France avec 5 enfants (dont mon père), fuyant la montée du fascisme en Italie, je ne suis pas sûr qu'ils aient eu des "papiers".
Cela s'est fait après.
Mon père avait 3 ans et n'est devenu Français qu'en 1940 à l'âge de 20 ans pour
pouvoir s'engager dans l'armée française. Après la débâcle de l'armée française
(trahison de la bourgeoisie française (1)
) il prend contact avec la Résistance et échappe de peu au STO grâce au
Commandant Nal ( héros de la Résistance
) qui lui fournira des "faux papiers"…Des policiers français (qui avaient sûrement des papiers en règle…
eux) étaient venus le chercher à l'entreprise dans laquelle il travaillait
(PERMALI à Fontaine).
Un policier français
accompagnait un soldat allemand lorsqu'en pleine nuit ils frappèrent ( au hasard ? ) à la porte au deuxième
étage du 15 de la rue de la Mutualité à Grenoble. Pendant que le soldat allemand
mettait la baïonnette sur le ventre de mon père, le policier français fouillait
les deux pièces où nous habitions, à la recherche d'armes… Ne trouvant aucune
arme, et pour cause le révolver, mon père l'avait dans sa poche…ils allaient
quitter l'appartement lorsque le policier français revint sur ses pas pour
s'emparer d'une chevalière et d'une gourmette en or (des bijoux de famille). Comme mon père protestait, le flic français
(qui devait avoir ses papiers en règle),
injuria mon père : "Ta gueule !".
Avec des camarades communistes,
mon père imprimera, dans la cave de l'un
d'entre eux, "Les Allobroges", journal de la Résistance et participera à sa
distribution au risque de sa vie.
Dans la même période un
"voisin" au nom bien français, qui avait sûrement un tas de papiers, devient
chef de la milice de Pétain et plus tard des Waffen SS, un nommé Esclach
qui assassinera entre autres, Paul Vallier et sera, avec son équipe,
responsable de la mort de nombreux autres résistants (2).
En 1943, en pleine occupation,
mon père adhère à la CGT dans la clandestinité. À la libération il participera
à la mise en place des Comités d'entreprise, initiées par Ambroise Croizat. Il
adhérera également au Parti Communiste Français.
Comme des milliers
d'immigrés, notamment italiens, il participera au développement économique de
la France par son travail. Aux avancées sociales par l'action syndicale et
politique.
Un cousin, bien qu'italien
se fit arrêter par les Allemands et déporter dans un camp de concentration
parce qu'il défilait le 11 novembre 1943 à Grenoble derrière le drapeau bleu blanc
rouge !
Aujourd'hui, les immigrés contribuent
toujours à la création de richesses. Une étude publiée en 2010 le confirme :
"Les travailleurs immigrés en France
s'acquittent chaque année de 60 milliards d'euros d'impôts et de cotisations sociales,
alors qu'ils reçoivent dans le même temps 48 milliards d'allocation publique,
soit un solde positif de 12 milliards €
au bénéfice de l'État, de la Sécurité sociale et du financement des retraites
".(3)
La France officielle, a
reçu en grande pompe ou a protégé des tyrans : Bébé doc Duvalier, Bocassa,
Kadhafi, Bachar El-Assad et quelques autres,
les hôtes de ces gens-là ont-ils étaient déchu de la nationalité Française ?
Même pas !
Ces
faits accentuent mon dégoût pour la
stigmatisation de l'immigré qui serait responsable de tout nos maux. Alors que
les responsables sont au gouvernement et au Medef. Et leur politique nous coûte
cher. Les promoteurs de la république des sans, : sans logement, sans emploi,
sans droit, sans salaire permettant de vivre décemment....sont-ils menacés
d'être déchus de la nationalité française pour non-respect de la constitution ?
Pourtant,
celle-ci affirme
Son
principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. (pas pour
les multinationales)
Le
Président de la République veille au respect de la Constitution..???
Le
préambule de la Constitution du 27
octobre 1946, annexé à la constitution postule que
La Nation assure à
l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. Ah ?
C'est qui qu'on déchoit ?
Souvenons nous des
résistants immigrés membres des FTP - MOI, ceux de l'Affiche rouge. Ils
luttaient contre le nazisme. Ils furent fusillés par l'occupant et sont morts
en criant "VIVE LA FRANCE".
Vingt-trois résistants communistes et immigrés
de qui on n’avait pas exigé des papiers effectuèrent 229 actions armées contre
l’occupant allemand avant d’être arrêtés grâce à la traque de la police
française qui avait mis 200 limiers (4) pour ce "travail". Un
héroïsme dont Aragon fit un poème (5) et Léo ferré une extraordinaire chanson,
qui renvoie les pourfendeurs de l’immigration à leur crétinerie.
Le 21
février 1944, dans une lettre à son épouse, Missak Manouchian leur chef
écrivait « Au moment de mourir, je
proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que
ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le
peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité
après la guerre qui ne durera plus longtemps.
Bonheur ! A tous ! »
« …je meurs en soldats
réguliers de l’armée française de la libération ».
Alors que Papon
envoyait hommes, femmes et enfants juifs dans les camps de la mort. De Gaule le
fit : Préfet de police, ministre du Budget et il est mort dans son lit avec des
papiers en règle. Comme tous les collabos
de haut rang, il ne fut pas déchu de la nationalité française.
Michel Cialdella
Le 24 décembre 2015
(1)
On lira avec intérêt les livres d'Annie Lacroix-Riz : "De Munich à
Vichy" et "Le choix de la défaite".
(2) "Grenoble 40-44, Pierre Giolitto, éditions
Perrin.2001.
(3) étude cité dans le document "Le Front
national ou l'imposture sociale".
(4) La traque de l'affiche rouge. Denis Peschanski,
l'Humanité hors série Février 2007.
vendredi 11 décembre 2015
Je viens d'envoyer un e mail au président de la République
Monsieur le Président
Ce soir, 11 décembre
2015, au journal de 20 h sur FR3, la journaliste annonce que pour sauver le
jeune Matéo, 16 ans, d'une leucémie. Un traitement de la dernière chance existe
aux États-Unis. Il faut recueillir 172 000 €. Un appel à la générosité est
lancé par la famille et des amis. Des dons arrivent y compris de l'étranger. Que
fait Madame Marisol Touraine, ministre de la Santé ? Que faites-vous, Monsieur Hollande,
président de la République ? Vous qui pouvez, sans nous consulter aller
bombarder plusieurs pays ? Quelle honte pour votre gouvernement que de laisser
faire sans broncher.
En 2015, le budget de
la "défense" est de 31,4 milliards € ( Le Monde.fr du 29 04 2015).
Pour sauver cet enfant ne pouvez-vous pas soustraire aux œuvres de mort 0,0005%
de ce budget pour sauver Matéo ? De plus en organisant ce voyage, avec une
équipe médicale qui pourrait en revenir avec des connaissances bénéfique pour la
recherche médicale française.
Dépêchez-vous il y a
urgence !
Michel Cialdella,
ex-administrateur de la CPAM de Grenoble.
Pour arrêter le FN
Les rassemblements politiciens,
les constructions de listes faites sans les citoyens occultent le débat sur la
nécessité de la lutte de classe, et n'évitent pas la monté des forces
réactionnaires.
Un jour, l'extrême
droite prendra le pouvoir malgré cela.
Pour s'opposer à cela
il faut être clair : les partis
politiques, du PS à l'extrême droite ne s'opposent pas au capitalisme et tous
sont donc d'accord avec les traités européens, même si le FN fait un peu de
cinoche en cultivant la xénophobie. Ils sont tous pour la déréglementation
néolibérale, contre les droits des travailleurs, ce qui les met dans
l'incapacité de mettre en œuvre une politique progressiste et donc d'empêcher
l'extrême droite de prendre le pouvoir un jour.
Le changement (progressiste)
ne se fera pas sans luttes sur des projets résolument anticapitalistes et très
ambitieux. Il ne faut pas se contenter de modestes transformations du type "pôle
public" qui ne nous dit rien, ni sur le contenu, ni sur les pouvoirs des
salariés. Le pôle...en
raison de sa large indétermination, se situe essentiellement sur le terrain de
la « gouvernance », autre mot à la mode. C’est une régression
politique. (2)
Concernant le système bancaire,
les industries (ce qu'il en reste), c'est dans un premier temps la
nationalisation intégrale. Il
s’agit de faire pièce à la domination du capital, d’assurer la cohésion sociale
et de créer les meilleures conditions d’une citoyenneté affranchie des
différentes formes d’aliénation.(2). En suite, en faire des propriétés sociales gérées
démocratiquement avec des représentants des salariés majoritaires dans les instances de décisions (4).
A ceux qui disent que les nationalisations (loi du 11 février 1982) n'ont pas marché je réponds que c'étaient des étatisations qui préparaient une restructuration du capital. Sortant de son rôle le conseil constitutionnel exigea une augmentation de l'indemnisation.
Dans la foulée des nationalisations de 1982, le gouvernement Mitterrand a "inventé" une loi de "respiration" du secteur public qui organise la privatisation. En clair, on a acheté très cher les entreprises que l'on a nationalisées, elles ont été restructurées à la mode capitaliste et revendues. Ce qui a permis au journal Le Monde de titrer un article « Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » (3).
A ceux qui disent que les nationalisations (loi du 11 février 1982) n'ont pas marché je réponds que c'étaient des étatisations qui préparaient une restructuration du capital. Sortant de son rôle le conseil constitutionnel exigea une augmentation de l'indemnisation.
Dans la foulée des nationalisations de 1982, le gouvernement Mitterrand a "inventé" une loi de "respiration" du secteur public qui organise la privatisation. En clair, on a acheté très cher les entreprises que l'on a nationalisées, elles ont été restructurées à la mode capitaliste et revendues. Ce qui a permis au journal Le Monde de titrer un article « Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » (3).
Aujourd'hui, compte tenu du gavage de fonds public
dont ont bénéficié les grandes entreprises l'indemnisation n'est même plus un
débat. On réquisitionne !
Les services publics doivent échapper à la concurrence qui n'a aucune
des vertus annoncées par les perroquets du libéralisme, et qui se retourne
toujours contre les travailleurs. Ils doivent être en situation de monopole,
car c'est comme cela qu'ils seront efficaces.
La santé
doit échapper à la marchandisation. Les hôpitaux publics doivent être la norme.
Le secteur privé doit progressivement disparaître. Il faut développer les
centres de santé . Beaucoup de jeunes médecins souhaitent être salariés pour
avoir une vie "normale". Appuyons-nous sur cette demande pour exiger l'extension
du secteur public.
Les
médecins qui mènent la fronde contre le tiers payant font preuve d'un mépris stupéfiant
à l'égard des assurés sociaux :
« Le patient va ainsi surconsommer puisque
c'est gratuit pour lui, il ne débourse rien et en plus il va encombrer les
salles d'attente au détriment des "vrais patients" . Un
médecin en colère. » (1)
Il faut combattre le dogme "parce que l'on exerce la médecine en libéral on est plus libre". Bien au contraire, le salaire à vie, en fonction de leur qualification leur permettrait d'exercer leur métier sans l'éventuelle pression du patient. La propriété sociale des laboratoires pharmaceutiques permettrait d'émanciper les médecins de la pression de ceux-ci.
Il faut combattre le dogme "parce que l'on exerce la médecine en libéral on est plus libre". Bien au contraire, le salaire à vie, en fonction de leur qualification leur permettrait d'exercer leur métier sans l'éventuelle pression du patient. La propriété sociale des laboratoires pharmaceutiques permettrait d'émanciper les médecins de la pression de ceux-ci.
Voilà
ce sont des propositions (pas les seules possibles) qui pourraient mobiliser
ceux qui ont intérêt aux changements progressistes.
Michel Cialdella
1 - http://www.lequotidiendumedecin.fr/
2 - Anicet Le Pors,
lors d’un hommage à Marcel Paul –
2 décembre 2012 - http://anicetlepors.blog.lemonde.fr/?s=hommage+%C3%A0+Marcel+Paul
3
- Le Monde du 17 août 1998.
4
- Les salariés représentent 90% de la population active.
lundi 26 octobre 2015
Lettre ouverte à une députée PS
Michel
Cialdella; Ex-administrateur de la CPAM de Grenoble.
6, rue Joseph Bertoin. 38600 Fontaine.
6, rue Joseph Bertoin. 38600 Fontaine.
Fontaine le 26 octobre 2015.
Madame Michèle Delauney
Députée PS
Députée PS
delauney.députee@orange.fr
Votre article paru dans
l'humanité du 26 octobre 2015, appelle un certain nombre de commentaires. Après
un bref éloge « Mieux qu'une idée neuve
», vous faites la leçon aux assurés sociaux, responsable des gaspillages dans une situation sociale difficile .
Difficile ? Mais à qui
la faute ? Aux assurés sociaux ?
Vous dites : Nous ne réussirons à garantir cette égalité
d'accès aux soins et à la santé qu'en limitant l'assurance-maladie à son champ
strict. Il serait intéressant de définir ce qu'est le champ strict. Vous prenez un exemple : Combien exigent le remboursement de transports "médicaux" en
taxi sans aucun rapport avec l'État du malade ? Il ne suffit pas aux
patients d'exiger ! Là vous montrez votre ignorance, car justement l'Assurance-maladie
ne rembourse le transport que si celui-ci est lié à une incapacité à faire
autrement. La difficulté étant de faire prendre en charge même lorsque cela est
justifié. Je peux en témoigner pour avoir siégé dans les commissions de recours
amiable.
Autre exemple : le tabac coûte 25 milliards par an en
dépenses de soins à l'assurance-maladie. Si vous pouviez citer vos sources,
je suis preneur. Mais admettons. Depuis des centaines d'années, hélas, les gens
fument. Et ça n'est pas en les culpabilisant que l'on réglera le problème (je
suis non-fumeur).
Certes il faut avoir du
courage pour avancer enfin sur une
politique de santé publique capable de résultats. Je suis d'accord avec vous,
mais pour cela il faut responsabiliser le patronat. Songez qu'il a fallu
presque un siècle pour interdire l'amiante ! Résultat 100 000 morts et
combien de milliards pour la Sécu ? La reconnaissance de toutes les maladies
professionnelles permettrait, comme c'est le but de la Sécurité sociale, de
pénaliser ceux qui ne respectent pas les règles de sécurité pour les obliger à
faire de la prévention.
Nous le savons, hélas, ce sont surtout les chômeurs,
les pauvres et les jeunes qui fument : leur santé n'est-elle pas une notre
priorité. Où avez-vous vu cela
? C'est vrai, les riches ne fument ...que des cigares.
Le vrai courage
consisterait à redonner la sécurité sociale aux travailleurs, leurs légitimes
propriétaires. La part des salaires dans la valeur ajoutée a reculé de 10 %.
Regagner ces 10 %, c'est, en 2014, plus de 213 milliards pour les salaires dont
85 mds pour les 3 branches de la Sécu.
Une députée devrait
savoir cela. Comme elle devrait savoir qu'entre 1950 et 2013 le PIB a été
multiplié par 7,2 (en valeur selon l'INSEE). Rien que ça. Et on voudrait nous
faire croire que nous n'avons plus les moyens de notre protection sociale. Nous
prendrait-on pour des buses ?
Nous réussirons à
garantir l'accès aux soins de tous en faisant jouer à la sécurité sociale
pleinement son rôle. C'est-à-dire en garantissant l'accès gratuit aux soins et
à la prévention. D'après l'OMS, 40 % des cancers seraient évitables, car liés à
l'environnement, aux conditions de travail, à l'alimentation, etc. Éviter des
maladies c'est bien pour les personnes et ce sont de saines économies pour la
sécurité sociale. Car un cancer coûte en moyenne 20 000 € par an !
Comme vous pouvez le voir,
la situation n'est pas désespérée pour peu que le peuple s'en mêle.
Plutôt que de
distribuer des milliards au patronat, dont les actionnaires se goinfrent et les
salariés font les frais, faites donc une politique qui soit vraiment de gauche.
Pas cordialement du tout.
Michel Cialdella
mardi 20 octobre 2015
Elles ont osé signer
Ces organisations qui
sont censées défendre les intérêts des
salariés, ne méritent pas l'appellation
de syndicats j'ai nommé :
la CFDT, la CFE-CCG et la CFTC.
Une fois de plus elles
ont fait allégeance au MEDEF !
On peut lire mon édito
en cliquant ci-dessous.
mardi 13 octobre 2015
À propos du conflit à Air France.
Quelques
réactions.
Manuel valse n'a même
pas eu un mot pour 2900 licenciés. Ce que fait le parti socialiste aujourd'hui,
c'est trahir la classe ouvrière. En mettant un banquier de chez Rothschild au
ministère de l'Économie, il fait un bras d'honneur aux travailleurs. Les
socialistes au pouvoir participent à la montée du Front National, qui ne pense
qu'à ramasser les cadavres. Il faut virer ces gens-là.
Xavier
Mathieu.
Quels tirs d'artillerie
contre les salariés d'Air France : toute une caste de privilégiés à lâcher sa
haine de classe : valse, Sarkozy, Gattaz, éditorialistes… La violence : c'est
le licenciement, le chômage, la pauvreté, la galère au boulot,
l'intensification du travail, l'usure, l'invalidité, et aussi le harcèlement
des chefs, la pression des directions, le mépris quotidien !… C'est une
véritable guerre de classes
Philippe
Poutou. NPA.
Cela aurait pu être
pire, et vu l'ampleur de la provocation, on peut s'étonner et saluer que le
sang-froid les emportait et que les syndicalistes et les personnels eux-mêmes
ce soit au taux limité, et que les deux DRH sans soit bien sortis. La direction
d'Air France, les gros médias (possédés désormais à 95 % par 7 milliardaires)
ont pourtant déchaîné une campagne d'une sauvagerie inouïe.
Gérard
Filoche.
Lu dans L'Humanité du mardi 13 octobre 2015.
Et pendant ce temps
notre premier ministre Monsieur Manuel Valls, qui traite les salariés d'Air
France de voyous, va s'excuser auprès du roi d'Arabie Saoudite, pays où les
droits de l'homme sont bafoués.
Même pas choqué par les
propos tenus en 2014 par le PDG d'Air France :
« Comme disait mon homologue de Qatar Airways hier à propos de
la grève que j'ai eue à subir hier, "Monsieur
de Juniac, chez nous, c'est juste pas possible on les aurait tous envoyés en
prison…" »
Selon Amnesty
International :
«
En 2014 l'Arabie saoudite a figuré une nouvelle fois parmi les cinq pays qui
exécutent le plus de personnes. Au moins 90 personnes ont été exécutées dans le
royaume en 2014. Avec au moins 54 exécutions pour les trois premiers mois de
2015, les autorités sont bien parties pour dépasser le chiffre de l'an dernier
».
Ces décapitations portent à 114 le nombre des personnes
exécutées depuis le début de l’année dans le royaume, contre 87 sur l’ensemble
de 2014.(selon JeuneAfrique.com).
Après cela faudra-t-il encore s'étonner que des syndicalistes
soient en garde à vue dans notre beau pays de France.
jeudi 8 octobre 2015
jeudi 1 octobre 2015
Puisqu'il faut le répéter !
Pierre Laroque n'est pas le père de la Sécu !
Comme l'écrit José Fort : "Il conviendrait de dire à l’actrice Michèle Laroque que la Sécurité Sociale n’est pas l’œuvre de son grand-père, Pierre Laroque". Il joua certes un rôle important et avait bien compris: « que le plan de Sécurité sociale ne tend pas uniquement à l'amélioration de la situation matérielle des travailleurs, mais surtout à la création d'un ordre social nouveau dans lequel les travailleurs aient leurs pleines responsabilités. C'est ce qui a amené à concevoir le plan de Sécurité sociale dans le cadre d'organisations uniques gérées par les intéressés et couvrant l'ensemble de la Sécurité sociale. » Pierre Laroque 1946. Cela n'autorise personne (même pas sa petite fille) à lui attribuer la paternité de notre Sécu.
Pas
plus qu'à De Gaulle qui n’a eu de cesse de la combattre chaque fois que le
rapport des forces le lui a permis. Dès 1948 dans son discours de Compiègne il
met l'accent sur la nécessité de réduire les dépenses sociales en ces termes : "
Réduire les dépenses de manière durable
et effective cela comporte, en effet, la suppression de services entiers, la
mise en ordre radicale des entreprises nationalisées, la réforme profonde du
fonctionnement des assurances sociales..." (1)
De
retour au pouvoir en mai 1958, il instaure par ordonnance du 30 décembre des
franchises applicables au 1er janvier 1959....Les luttes ont permis l'abrogation
en juillet..
Dans
l’entretien qu’il a accordé à la revue « Le Droit Ouvrier » en
octobre 1995, Pierre Laroque le confirme : « Le Général de Gaulle
ne m'a jamais parlé de Sécurité Sociale. » « Ce qui est
curieux, alors que la loi fondatrice de la Sécurité Sociale, l'ordonnance du 4
octobre 1945, était une des réformes essentielles de l'époque, c'est qu'elle ne
porte pas la signature du Général de Gaulle parce que, lorsqu'elle a été
publiée, le Général de Gaulle n'était pas en France. Il était en Russie ».
C'est dire si cela l'intéressait !
En ce 70e anniversaire, il faut rappeler le rôle important des militants
de la CGT dans cette création. D’abord Ambroise Croizat, secrétaire général de
la Fédération des métaux et dirigeant communiste qui assurera des centaines de réunions pour mettre en place le plan de
sécurité sociale et de prestations familiales, pour expliquer aux personnes
âgées le programme en cours concernant la retraite (2). Mais aussi Georges
Buisson et Henri Raynaud, l’un et l’autre secrétaire de la CGT. Nos historiens
du dimanche ignorent volontiers le rôle de Croizat, qui avant d’être ministre
fut président de la commission du Travail de l’Assemblée consultative.
À la fin de sa vie, Pierre Laroque a eu tendance à
tirer la couverture à lui. Les témoins de l'époque n'étant plus là.... Dans son
ouvrage de 1993 (3) il présente même une face de son personnage moins
progressiste en écrivant :
"C'est
ainsi que, conscient des conséquences probables du vieillissement de la
population française au cours des prochaines décennies, je conteste l'opportunité d'orienter, .. l'évolution de la législation sur les retraites dans le sens d'un
abaissement de l'âge d'ouverture du droit à pension". En clair, il se
prononce contre la retraite à 60 ans !
Ainsi
le prétendu "père" de la Sécurité sociale serait contre
l'amélioration de cette institution dont il ne faut jamais oublier qu'elle est
une conquête (4).
L'acharnement
des médiats bien intentionnés à vouloir faire croire que la Sécu est une
création consensuelle, vise à faire oublier qu'elle doit tout à la lutte et au
rapport de force.
1.
Traité de
Sécurité sociale. Yves Saint - Jours. LGDJ. 1984.
2.
Quand nous étions ministres. François Billoux. Éditions sociales. 1972.
3.
Au service de l'homme et du droit. Pierre Laroque. Édité par le comité d'histoire de
la sécurité sociale. 1993.
4.
La Sécurité sociale une conquête en danger. Michel Cialdella. 2014.
Il faut aussi rappeler le rapport des forces à
l'époque.
Le PCF réalisa 26,2% aux élections de la constituante le 21octobre
1945. Le scrutin départemental à la proportionnelle assure 159 sièges au
communistes.
Le 2 juin 1946 à la seconde assemblée constituante (après l'échec du premier projet
constitutionnel, le 5 mai 1946) le PCF réalise 25,9%, malgré un gain de 120
000 voix.
Le 10 novembre 1946
pour l'élection de la première assemblée nationale de la quatrième république le PCF obtiendra 28,6% des
suffrages exprimés (1).
La CGT revendique 6 millions d'adhérents au congrès de 1947.(2)
1 - L'archipel
communiste, une histoire électorale du PCF. Roger Martelli. Editions sociales.
.2008.
2 - La CGT de la
Libération à la scission de 1944 - 1947. Annie Lacroix - Riz. Editions sociales
- 1983.
Michel Cialdella
1 octobre 2015
1 octobre 2015
La retraite à 60 ans est compatible avec les 35 heures et moins...
Le 18 février 2000, à l'université de Grenoble, au cours d'un colloque sur les retraites, Bernard Friot proposait une analyse qui a gardé toute sa valeur et argumente contre la suppression des 35 heures et proposait les 25 heures à l'horizon 2040.
Macron et Gattaz lisez bien ce qui suit :
Analyse de
Bernard FRIOT sur les retraites
Premièrement
lorsque l’on dit qu’aucune génération n’épargne pour sa propre retraite, à
supposer que l’on épargne au lieu de cotiser. En 2040, prenons l’horizon
Charpin, des jeunes démarrent. Leur retraite sera exclusivement financée avec
de la richesse créée en 2040. Parce que l’on ne peut pas puiser des revenus au congélateur. En 2040
on ne pourra consommer que ce que l’on produit en 2040. On ne peut pas mettre
des voyages et des coupes de cheveux au congélateur. S’il n’y a pas
d’actifs en 2040 les riches épargnants mourront la bouche ouverte. Ce qu’il
faut bien comprendre, c’est que la rente même de ces rentiers sera forcément
produite en 2040. On ne peut pas tirer du revenu d’années antérieures.
Exemple :
L’alternative
dans laquelle se trouve un retraité qui a des titres financiers à convertir en
rentes en 2040. Il a deux possibilités
:
soit
il vend ses titres
soit
il les place.
S’il les vend, et à supposer
que le besoin de rente soit de 2000 milliards, il va falloir qu’il trouve des
acheteurs à la hauteur de 2000 milliards de francs. Sinon les titres vont
s’effondrer, il aura ses titres mais il sera pauvre. Qui seront ses
acheteurs ? Et bien les actifs de 2040 qui achèteront des titres pour leur
propre retraite. Encore faut-il qu’ils aient ces 2000 milliards de francs.
S’ils ne les ont pas, ils ne pourront pas acheter les titres. Mais s’ils ont
les 2000 milliards de francs pour acheter les titres alors ils ont aussi les
2000 milliards de francs pour payer les cotisations sociales.
Si l’on n’a pas les 2000 milliards
par le salaire on ne les aura pas non plus par la rente.
Deuxième
possibilité : il place
ses titres. Là, il va toucher sa rente par le procédé traditionnel,
c’est-à-dire la ponction sur la valeur créée dans les entreprises du
portefeuille. Si ces salariés peuvent créer de la valeur dont on ponctionne
2000 milliards pour la rente, ils peuvent aussi payer des cotisations sociales.
Ces
900 milliards qui manquent c’est quoi ?
Nous
avons aujourd’hui en France un PIB de 9000 milliards. La part des salaires dans
le PIB était dans le milieu des années 80 autour de 70%. Elle est aujourd’hui
de 60%, pas à cause du chômage, parce qu’il y a plus d’emplois aujourd’hui
qu’en 1985. C’est parce
que les gains de productivité du travail ( 2% par an ) ne sont pas retournés
aux salariés sous forme de cotisations patronales supplémentaires ou sous forme
de salaire direct supplémentaire.
A
la fin des années 1970, nous avions un PIB qui était de 5500 milliards, c’était
pour 70% du salaire ( salaire direct et cotisations sociales ), environ 3800
milliards de francs et pour 30% des profits soit environ 1600 milliards.
Aujourd’hui nous en sommes à 5000 milliards de salaires ( 3000 sous forme de salaires directs et 2000
sous forme de cotisations sociales ) et 3000 milliards de profits (en francs
constants). Les salaires ont augmenté de 25%, notre pouvoir d’achat global a
augmenté de 25%. Pendant ce temps là la richesse nationale a augmenté de 50% (
de 5500 à 8000 milliards ). Lorsque nous avons une augmentation de la productivité de 2% par an,
nous avons une augmentation de 50% en 20 ans. Notre pouvoir d’achat global (
retraité et actif ) n’a augmenté que de 25% alors que le PIB augmentait de 50%
grâce au travail. Pendant ce temps-là, le profit a presque doublé, il est passé
de 1600 milliards à 3000 milliards. Tout le problème est effectivement :
est-ce que nous sommes capables de rétablir la part des salaires dans la valeur
ajoutée ? Si nous étions encore à 70% nous serions à 5800 milliards. Et avec
900 milliards de plus nous ne nous poserions aucun des faux problèmes que nous
nous posons sur les retraites.
La retraite n’est pas un
problème, les retraités d’ailleurs ne vivent pas cela comme un problème. C’est
plutôt un bonheur, la retraite. C’est intéressant que le bonheur d’être à la
retraite soit un problème pour la classe dirigeante ! Ce n’est pas
inintéressant qu’en 50 ans nous ayons vaincu la pauvreté de masse des personnes
âgées, au point que l’on ne parle plus des vieux. C’est une victoire sociale
extraordinaire que la capacité dans laquelle on a été de vaincre la pauvreté de
masse des personnes âgées. Et cela on l’a fait par le salaire.
Le rapport CHARPIN nous
dit : « il nous faudra doubler le taux de cotisations retraite d’ici
2040 » mais on l’a multiplié par 5 depuis 1945, on n’en est pas
mort ! On l’a multiplié par 5 en 55 ans et on ne pourrait pas le
multiplier par 2 en 40 ans, Compte tenu des gains de productivité ?
Il faut tripler les
dépenses de retraite d’ici 2040 dit le rapport CHARPIN. Les dépenses de
retraite depuis 1960 ont été multipliées par 10 et nous n'en sommes pas
morts ! Comment a-t-on pu augmenter massivement les cotisations et les
dépenses de retraites ? En modifiant le rapport entre le salaire direct et
la cotisation sociale. En 1945, pour 100 francs de salaire il y avait 85 francs
de salaire direct et 15 francs de cotisations sociales. Evidemment avec ça on
ne peut pas aller très loin dans la reconnaissance du temps de retraite.
Aujourd’hui nous en sommes à 60 / 40. J’ai donné les chiffres : 3000
milliards de salaire direct et 2000 milliards de cotisations sociales. Ce qui
vaut au niveau macro-économique vaut au niveau micro-économique. Pour un
salaire de 12000 francs nets, il y a 8000 francs de cotisations sociales, 8000
sur 20.000 de salaire total : nous avons bien 40% de cotisations sociales.
Mais il est clair que si les gains de productivité du travail nous reviennent
(ils peuvent ne pas nous revenir si nous ne nous battons plus pour le salaire),
Sur les rapports entre
actifs et inactifs, nous pouvons affecter 0,5% de ce gain de productivité pour maintenir la
parité entre actifs et retraités. Les chiffres faramineux du rapport Charpin,
ça se réduit en progrès annuel à + 0,5%. C’est tout. Nous pouvons affecter 1% à la baisse de la durée du
travail et nous
serions à 25 heures par semaine en 2040 et enfin nous pourrions affecter
0,5% à la hausse du
pouvoir d’achat, c’est un choix politique. Ce que je veux faire
ressortir c’est que nous pouvons avoir sur l’avenir un imaginaire qui n’a rien
à voir avec l’imaginaire misérabiliste que l’on nous propose
aujourd’hui.(applaudissements).
Grenoble, le 18 février 2000
mercredi 30 septembre 2015
Le dialogue social c'est ça...
Manuel Valls a annoncé mercredi que l'accord sur la rémunération des fonctionnaires négocié depuis un an "s'appliquerait", même s'il n'a pas obtenu l'accord de syndicats représentant au moins 50% des voix, du fait notamment du refus de la CGT. Il est gonflé le Manu d'appeler ça un accord !
C'est l'illustration parfaite de ce que l'on appelle "le dialogue social". L'Histoire nous enseigne que ça n'est pas de dialogue dont les travailleurs ont besoin, mais de rapport de force ...pour pouvoir négocier dans l'intérêt des gens que l'on représente !
Le "dialogue" même social n'a jamais rien apporté aux travailleurs. La lutte oui !
C'est l'illustration parfaite de ce que l'on appelle "le dialogue social". L'Histoire nous enseigne que ça n'est pas de dialogue dont les travailleurs ont besoin, mais de rapport de force ...pour pouvoir négocier dans l'intérêt des gens que l'on représente !
Le "dialogue" même social n'a jamais rien apporté aux travailleurs. La lutte oui !
Dans mon livre "La Sécurité sociale une conquête en danger, il y a un chapitre sur les expressions à bannir. Je reproduit ici le paragraphe sur le dialogue ,social :
Invention de ceux qui nient la lutte des classes et l’antagonisme entre le travail et le capital. Entre ces deux classes fondamentales il ne peut s’agir de dialogue mais de rapport de force. Rien n’a jamais été obtenu par le dialogue avec l’ennemi de classe.
« Si on fait la généalogie des droits sociaux obtenus en France, et jusqu’à preuve du contraire, l’essentiel a été gagné au moyen d’un rapport de force. Les accords nationaux « donnant-donnant » ont pour l’instant engendré un rétrécissement des droits des salariés, à l’instar des derniers accords interprofessionnels ».
Invention de ceux qui nient la lutte des classes et l’antagonisme entre le travail et le capital. Entre ces deux classes fondamentales il ne peut s’agir de dialogue mais de rapport de force. Rien n’a jamais été obtenu par le dialogue avec l’ennemi de classe.
« Si on fait la généalogie des droits sociaux obtenus en France, et jusqu’à preuve du contraire, l’essentiel a été gagné au moyen d’un rapport de force. Les accords nationaux « donnant-donnant » ont pour l’instant engendré un rétrécissement des droits des salariés, à l’instar des derniers accords interprofessionnels ».
dimanche 27 septembre 2015
Licencions MACRON
Michel
Cialdella
ex-administrateur de la CPAM et du CHU de Grenoble.
Retraité de la métallurgie et de la fonction publique.
ex-administrateur de la CPAM et du CHU de Grenoble.
Retraité de la métallurgie et de la fonction publique.
Licencié deux fois pour activités syndicales
6, rue Joseph Bertoin - 38600 Fontaine.
6, rue Joseph Bertoin - 38600 Fontaine.
« Pour hâter votre ruine, les scélérats
qui vous gouvernent nous cherchent des ennemis en tous lieux et s’efforcent de
vous engager dans des guerres désastreuses ».
Jean-Paul Marat
Jean-Paul Marat
Monsieur Emmanuel
MACRON
Ministre de l'Économie.
139, rue de Bercy.
75572 Paris Cedex 12.
Ministre de l'Économie.
139, rue de Bercy.
75572 Paris Cedex 12.
Fontaine, le 24 septembre 2015
Monsieur le Ministre.
Suite à vos déclarations provocatrices, vos
combats contre tout ce qui protège les salariés
notamment : le Code du travail, et le statut du fonctionnaire, sachez que
le statut de Ministre est inadapté.
Tout d'abord, un ministre n'est pas un
"seigneur" et encore moins un saigneur, il est ou devrait être un
serviteur du Peuple et pas du MEDEF. Pour vous la France manque d'un roi ! Pour faire le progrès c'est donc de
revenir au XVIIIe siècle ! Belle conception de la démocratie. À propos du roi,
à la Convention le 13 novembre 1792, Saint-Just disait : le procès doit être fait à un roi, non point pour les crimes de son
administration, mais pour celui d'avoir été roi, car rien au monde ne peut
légitimer cette usurpation ; et de quelque illusion, de quelques conventions
que la royauté s'enveloppe, elle est un crime éternel, contre lequel tout homme
a le droit de s'élever et de s'armer… On ne peut point régner innocemment… tous
roi est un rebelle et un usurpateur (1). Est-ce cela que vous souhaitez
pour la France ?
Écoutez
Victor Hugo : « Le vrai gouvernement est
celui qui met loyalement à l'ordre du jour, pour les approfondir et les
résoudre sympathiquement, toutes ces questions si pressantes est si graves de
crédit, de salaire, de chômage, de circulation, de production et de
consommation,… de désarmement, de malaise et de bien-être, de richesse et de
misère,… la grande question du peuple, en un mot....Le vrai gouvernement au
XIXe siècle, non, ce n'est pas, ce ne sera jamais celui qui va en arrière ! »
(2), Et pourtant vous ne connaissez que la marche arrière.
Ne vous en
déplaise, nous sommes en République et la devise est Liberté, Egalité, Fraternité.
La Constitution française énonce à l'article 3 : La souveraineté
nationale appartient au Peuple qui l’exerce par ses représentants et par la
voie du référendum. Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s’en
attribuer l’exercice.
En vertu de cette disposition, il ne vous
appartient donc pas de décider ce qui est bon pour le Peuple. Il n'a pas mis en
place un gouvernement pour qu'il détruise les conquêtes ouvrières.
Il est vrai que le statut des fonctionnaires
ne doit rien aux banquiers, mais à deux ministres communistes : Maurice Thorez
en 1946 et amélioré par Anicet Le Pors en 1984.
Ce statut reconnaît les fonctionnaires comme
des citoyens pas comme des sujets. Il permet leur indépendance par rapport aux
gouvernements. Les fonctionnaires travaillent pour la Nation quelque soit le
gouvernement. Ce statut leur permet de ne pas obéir à des ordres qui seraient
contraires à leur mission d'intérêt général. Plus que la garantie de l'emploi
c'est cela qui dérange patronat et les ministres comme vous.
Vos déclarations ravissent le MEDEF. Les médiats bien-pensants se
déchaînent et opposent les salariés du public et du privé. Non seulement il
faut maintenir les statuts des fonctionnaires, et les statuts particuliers,
mais il faut étendre toutes les garanties à tous les travailleurs. C'est cela
le progrès.
À la télévision des gens très bien payés trouvent anormal que pour les
fonctionnaires, le calcul de la pension se fasse sur l'indice des 6 derniers mois.
Il faut déjà préciser "au prorata des annuités" (40 ans pour une carrière complète). Les
primes ne sont pas prises en compte pour le calcul de la retraite ce qui baisse
le taux de remplacement.
Selon votre propre ministère, le taux de remplacement net dans le
régime de la fonction publique d’État se situe dans la fourchette de 58% - 76%.
Une personne de la génération 1946 sur dix a un taux de remplacement inférieur
à 50% et, à l’autre extrême, autant ont un taux de remplacement supérieur à
80%. Autrement dit, 80% de la génération a un taux de remplacement net compris
entre 50% et 80%.
La lecture directe
des règles de calcul de la pension des fonctionnaires qui conduit parfois à une
interprétation d’un taux de remplacement de 75% pour les fonctionnaires est
donc clairement erronée : les trois quarts des fonctionnaires perçoivent un taux
de remplacement net inférieur à 75% (3).
Selon vos services un adjoint administratif, catégorie C, qui part à la
retraite au bout de 39 ans à l'âge de 60 ans a un taux de remplacement net de
52% et pas de retraite chapeau (3). Comme privilèges on a vu pire ! L'emploi à
vie n'est pas un privilège ce devrait être la norme pour tous les salariés.
Les salariés du privé
qui connaissent un parcours avec une activité salariée à temps complet tout au
long de la période sont relativement peu nombreux : ils représentent,
s’agissant de la génération 1942, 11,6 % des hommes (4). Si leur retraite était
calculée sur les 6 derniers mois elle serait pour 80% des personnes, calculée
sur le chômage ou le hors emploi !
Il est certes plus
facile de dénigrer le statut des fonctionnaires que de créer des emplois bien
rémunérés. Les incantations sur l'inversion de la courbe du chômage sont aussi
efficaces que la "main invisible" du dieu marché.
Votre conduite de
l'économie, nous mène droit dans le mur. Nous qui vous payons, savons depuis
longtemps et surtout depuis 2007 que des banquiers à la tête de l'économie c'est
mauvais pour le pays.
L’Islande qui l'a bien
compris, a laissé ses banques faire faillite, et jeté des banquiers en prison.
Alors moi je ne demanderai pas que l'on vous mette en prison, mais que l'on
vous licencie pour faute lourde et bien sûr sans indemnité. Peut-être qu'un
petit stage (à la production) dans une des entreprises du Medef que vous
chérissez tant, chez Gattaz par exemple ! Ah c'est vrai, vous ne savez, pas
faire ! Rassurez-vous les ouvriers vous expliqueront. Cela vous ferait mesurer
ce qu'est le travail.
Les malheureux sont les
puissances de la terre ; ils ont le droit de parler en maîtres aux
gouvernements qui les négligent. (Saint-Just) (1)
Michel CIALDELA
citoyen en colère
citoyen en colère
1 - Saint-Just
discours et rapports présentés pas Albert Soboul. Editions Messidor1988.
2 - - discours du 9 juillet 1850 à
l'assemblée législative. Victor Hugo : Le droit et la loi et autre textes
citoyens, éditions 10/18. 2002.
3 - Ministère de
l'Economie et des finances. Direction Générale des Finances Publiques. Service
des retraites de l'État. Octobre 2012
4 - DREES : Dossier Solidarité et Santé n° 33
de 2012 : Montant des pensions de
retraite et taux de remplacement.
vendredi 25 septembre 2015
L'aveu
Jeudi 24 septembre 2015
Manuel Valls était sur Antenne 2. Manuel Valls...cet émigré espagnol naturalisé
français en 1982. Celui dont Jean-Claude Lefort dit qu'il avait "vocation" à retourner à
Barcelone, en Espagne où il est né (1). Aujourd'hui premier ministre de la
France lâche le morceau au sujet des 40 milliards d'aides aux entreprises : « Les marges se sont reconstituées ». Ça
n'était donc pas à l'emploi qu'était destiné cet argent public. Cela ne serait
surprendre un marxiste qui avait tout de suite compris que c'était un soutien
au taux de profit !
Reconstituer les marges
des entreprises ? Nous prendrait-on pour des demeurés ? En avaient-elles
vraiment besoin ? Rappelons que le trésor de guerre du CAC 40 (des entreprises
non financières) n'était que 170 milliards dans les comptes de 2010 (2). En
2014 les profits du CAC 40 étaient de 64,4 milliards d'euros (3). C'est dire si
ces entreprises en avaient besoin !
Et puis une bonne fois pour toutes comme le dit si
bien Frédéric Lordon : « Les entreprises n’ont aucun moyen de
créer par elles-mêmes les emplois qu’elles offrent : ces emplois ne
résultent que de l’observation du mouvement de leurs commandes, dont,
évidemment, elles ne sauraient décider elles-mêmes, puisqu’elles leur viennent
du dehors — c’est-à-dire du bon vouloir dépensier de leurs clients, ménages ou
autres entreprises » (4).
Et donc, il faut augmenter les salaires !
Et donc, il faut augmenter les salaires !
Joseph Stiglitz
qui n'a rien d'un bolchevique écrit que dépenser pour renflouer
les banques sans rien obtenir en retour, c'est donner l'argent aux....plus
riches et dans ce
cas le multiplicateur est pratiquement nul, ... Les indemnités de
chômage sont plus efficaces pour l'économie.(5)
Michel Cialdella
1 - Manuel, souviens-t-en. Jean-Claude
Lefort. L'Humanité du 1er octobre 2013
2 - Les Echos.fr du 20
mai 2011.
3 - Les Echos.fr du 5
mars 2015.
4 les entreprises ne créent pas d'emploi. Mars
2014-
5 - « Le
triomphe de la cupidité ». Joseph Stiglitz. Prix Nobel d'économie.2010.
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