Les rassemblements politiciens,
les constructions de listes faites sans les citoyens occultent le débat sur la
nécessité de la lutte de classe, et n'évitent pas la monté des forces
réactionnaires.
Un jour, l'extrême
droite prendra le pouvoir malgré cela.
Pour s'opposer à cela
il faut être clair : les partis
politiques, du PS à l'extrême droite ne s'opposent pas au capitalisme et tous
sont donc d'accord avec les traités européens, même si le FN fait un peu de
cinoche en cultivant la xénophobie. Ils sont tous pour la déréglementation
néolibérale, contre les droits des travailleurs, ce qui les met dans
l'incapacité de mettre en œuvre une politique progressiste et donc d'empêcher
l'extrême droite de prendre le pouvoir un jour.
Le changement (progressiste)
ne se fera pas sans luttes sur des projets résolument anticapitalistes et très
ambitieux. Il ne faut pas se contenter de modestes transformations du type "pôle
public" qui ne nous dit rien, ni sur le contenu, ni sur les pouvoirs des
salariés. Le pôle...en
raison de sa large indétermination, se situe essentiellement sur le terrain de
la « gouvernance », autre mot à la mode. C’est une régression
politique. (2)
Concernant le système bancaire,
les industries (ce qu'il en reste), c'est dans un premier temps la
nationalisation intégrale. Il
s’agit de faire pièce à la domination du capital, d’assurer la cohésion sociale
et de créer les meilleures conditions d’une citoyenneté affranchie des
différentes formes d’aliénation.(2). En suite, en faire des propriétés sociales gérées
démocratiquement avec des représentants des salariés majoritaires dans les instances de décisions (4).
A ceux qui disent que les nationalisations (loi du 11 février 1982) n'ont pas marché je réponds que c'étaient des étatisations qui préparaient une restructuration du capital. Sortant de son rôle le conseil constitutionnel exigea une augmentation de l'indemnisation.
Dans la foulée des nationalisations de 1982, le gouvernement Mitterrand a "inventé" une loi de "respiration" du secteur public qui organise la privatisation. En clair, on a acheté très cher les entreprises que l'on a nationalisées, elles ont été restructurées à la mode capitaliste et revendues. Ce qui a permis au journal Le Monde de titrer un article « Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » (3).
A ceux qui disent que les nationalisations (loi du 11 février 1982) n'ont pas marché je réponds que c'étaient des étatisations qui préparaient une restructuration du capital. Sortant de son rôle le conseil constitutionnel exigea une augmentation de l'indemnisation.
Dans la foulée des nationalisations de 1982, le gouvernement Mitterrand a "inventé" une loi de "respiration" du secteur public qui organise la privatisation. En clair, on a acheté très cher les entreprises que l'on a nationalisées, elles ont été restructurées à la mode capitaliste et revendues. Ce qui a permis au journal Le Monde de titrer un article « Lionel Jospin privatise plus que Alain Juppé » (3).
Aujourd'hui, compte tenu du gavage de fonds public
dont ont bénéficié les grandes entreprises l'indemnisation n'est même plus un
débat. On réquisitionne !
Les services publics doivent échapper à la concurrence qui n'a aucune
des vertus annoncées par les perroquets du libéralisme, et qui se retourne
toujours contre les travailleurs. Ils doivent être en situation de monopole,
car c'est comme cela qu'ils seront efficaces.
La santé
doit échapper à la marchandisation. Les hôpitaux publics doivent être la norme.
Le secteur privé doit progressivement disparaître. Il faut développer les
centres de santé . Beaucoup de jeunes médecins souhaitent être salariés pour
avoir une vie "normale". Appuyons-nous sur cette demande pour exiger l'extension
du secteur public.
Les
médecins qui mènent la fronde contre le tiers payant font preuve d'un mépris stupéfiant
à l'égard des assurés sociaux :
« Le patient va ainsi surconsommer puisque
c'est gratuit pour lui, il ne débourse rien et en plus il va encombrer les
salles d'attente au détriment des "vrais patients" . Un
médecin en colère. » (1)
Il faut combattre le dogme "parce que l'on exerce la médecine en libéral on est plus libre". Bien au contraire, le salaire à vie, en fonction de leur qualification leur permettrait d'exercer leur métier sans l'éventuelle pression du patient. La propriété sociale des laboratoires pharmaceutiques permettrait d'émanciper les médecins de la pression de ceux-ci.
Il faut combattre le dogme "parce que l'on exerce la médecine en libéral on est plus libre". Bien au contraire, le salaire à vie, en fonction de leur qualification leur permettrait d'exercer leur métier sans l'éventuelle pression du patient. La propriété sociale des laboratoires pharmaceutiques permettrait d'émanciper les médecins de la pression de ceux-ci.
Voilà
ce sont des propositions (pas les seules possibles) qui pourraient mobiliser
ceux qui ont intérêt aux changements progressistes.
Michel Cialdella
1 - http://www.lequotidiendumedecin.fr/
2 - Anicet Le Pors,
lors d’un hommage à Marcel Paul –
2 décembre 2012 - http://anicetlepors.blog.lemonde.fr/?s=hommage+%C3%A0+Marcel+Paul
3
- Le Monde du 17 août 1998.
4
- Les salariés représentent 90% de la population active.
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