mardi 6 août 2019

GEORGES BUISSON – Père de la sécurité sociale selon FO




GEORGES BUISSON – Père de la sécurité sociale selon FO




Le père de la Sécu ?

Pour les uns c’est Pierre Laroque et pour FO Georges Buisson. Il faut tout de même rappeler que le ministre chargé de  mettre en place la Sécurité sociale c’est Ambroise Croizat (1). Que les anticommunistes de tout poil veulent faire disparaitre de la mémoire collective. Bien que décédé en 1951 il est entré dans le dictionnaire en 2011 seulement.

À sa sortie du bagne ou l’avaient enfermé les nazis et les collabos il rejoint le 17 septembre 1943 au titre de la CGT clandestine, l’Assemblée consultative instaurée autour du Comité Français de Libération Nationale créé par De Gaulle à Alger le 3 juin 1943. Dans cette institution de 84 membres, il préside la Commission du Travail. C’est là que va prendre vie le programme du conseil national de la résistance (2). Dont le principal rédacteur est le communiste Pierre Villon, résistant de la première heure.(3)

Certes, Georges Buisson (militant de la CGT réunifiée) a joué un grand rôle dans la « construction » de la Sécurité sociale. Il a été le rapporteur de la commission du travail et des affaires sociales de l’assemblée consultative provisoire, présidée par Ambroise Croizat. Son rapport est adopté le 31 juillet 1945 par 194 voix pour, une voix contre, et 84 abstentions.(4)

Ce rapport a été le produit d’une année de travail… des membres de l’Assemblée Constituante provisoire.(Ambroise Croizat ministre du Travail et de la Sécurité sociale). Assemblée nationale constituante le 8 août 1946) (5).

Ce rapport jettera les bases de l’ordonnance du 4 octobre 1945 rédigée par Pierre Laroque.

Mais au début de 1946, il restait à donner une vie réelle à la Sécurité sociale. C’est ce à quoi s’attacha Ambroise Croizat, ministre du travail depuis novembre 1945. Il établit alors le plan Français de Sécurité sociale, destiné à se substituer au fatras et à l’incohérence des divers systèmes régnants jusqu’alors et qui était bien loin de couvrir l’ensemble des besoins.

Pour ce faire il assurera des centaines de réunions pour mettre en place le plan de sécurité sociale et de prestations familiales pour expliquer aux personnes âgées le programme en cours concernant la retraite. (6)

Dans son dernier ouvrage, Pierre Laroque rend hommage à un autre « oublié » cheville ouvrière de la création de la Sécurité sociale : Henri Reynaud, syndicaliste, chargé à la CGT des problèmes de la Sécurité sociale. Doué d’une vive intelligence, il apporte à l’administration un concours éclairé et très efficace.(7)

Souvenons nous que les ordonnance de 1967 on été préparées par le gouvernement avec la complicité de CNPF et de FO.



1.   Un siècle de réformes sociales une histoire du ministère du Travail 1906 – 2006.      La Documentation Française ; octobre 2006.

2.   Ambroise Croizat ou l’invention sociale ; Michel Etiévent. Éditions GAP. 2012.

3.   Pierre Villon résistant de la première heure. Entretient avec Claude Willard

4.   Extrait du bulletin de liaison numéro 14 de l’association pour l’étude de l’histoire de la sécurité sociale.

5.   Extrait du bulletin de liaison numéro 14 de l’association pour l’étude de l’histoire de la Sécurité sociale.

6.   Quand nous étions ministres. François Billoux ancien ministre de la santé. Éditions sociales. 1972.

7.   Au service de l’homme et du droit. Souvenirs et réflexions. Pierre Laroque. 1993. Association pour l’étude de l’histoire de la sécurité sociale.








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