Nous allons nous goinfrer !
« Dès le 1er septembre 2019, les cotisations salariales sur les
heures supplémentaires seront supprimées pour tous les salariés, dans le privé
comme dans le public », a déclaré le premier ministre. En
revanche, les APL, les allocations
familiales et les retraites augmenteront moins vite que l’inflation d’ici à
2020, a annoncé Édouard Philippe dimanche au
Journal du dimanche.
. Selon lui, « cela représentera en moyenne plus de 200 euros supplémentaires par
an » (16,66 euros par mois) pour « une personne payée au SMIC » de quoi se goinfrer, mais nous en
reparlerons.
Cela bien sûr pour "donner" ( c'est gentil) du pouvoir d'achat aux salariés. C'est
une attaque de plus contre la Sécu ! Et en terme de pouvoir d'achat ce sera une
perte pour les travailleurs qui, pour compenser le recul de la Sécu, verront
les cotisations des complémentaires augmenter.
Ce gouvernement qui veut faire passer les privés d’emploi et les
retraités pour des « assistés » dépense "un pognon
dingue" pour les entreprises, sans aucun contrôle (contrairement aux chômeurs)
, ni aucune contrepartie en termes de développement de l’emploi… Il existe plus
de 4 500 dispositifs d’aides
aux entreprises, et nombre d’entre elles n’hésitent pas à licencier à tour de
bras ! Les niches fiscales pour les entreprises s’élèvent à près de 200 milliards d’euros en 2013 :
c’est 5 fois plus que l’impôt sur les sociétés ! Les voilà les vrais assistés ! Il faut augmenter fortement les salaires (salaires,
revenus de remplacement et retraites) c'est possible dans un pays qui a vu son
PIB multiplier par 8,5 en valeur
depuis 1949 ! C'est dire si les travailleurs de France sont productifs.
À défaut de lire Marx, Emanuel Macron et Édouard, Philippe ferait bien de lire
Josph Stiglitz qui n'est pas un bolchevik, mais américain, prix Nobel
d'économie.
"Les économistes qui accordent le moins d’importance à la réduction de
l’inégalité des revenus sont plutôt enclins à penser que les initiatives que
pourraient prendre les États pour la réduire coûtent trop cher, ou même risquent
d’être contre-productives. Ces économistes « du libre marché » ont aussi le
sentiment que les marchés laissés à eux-mêmes, sans interférence de l’État,
sont efficaces, et que le meilleur moyen d’aider les pauvres consiste à laisser
se produire, tout simplement, la croissance économique : d’une façon ou
d’une autre, ses bienfaits ruisselleront jusqu’en bas de l’échelle sociale et
toucheront les pauvres. (Notons avec intérêt que ces croyances persistent bien
que la recherche en économie les ait privées de tout fondement intellectuel"
Joseph Stiglitz "Un autre monde contre le fanatisme du marché" (2006).Editions Fayard, page 17.
" Dépenser pour renflouer les banques sans
rien obtenir en retour, c'est donner de l'argent aux riches. Les stabilisateurs
automatiques - les dépenses qui augmentent automatiquement quand l'économie
s'affaiblit - sont l'une des formes de stimulation les plus efficaces parce
qu'ils calibrent le niveau des dépenses en fonction des besoins de l'économie :
il donne davantage d'argent quand il en faut plus. Ils comprennent, par
exemple, les indemnités de chômage : le volume payé s'accroît automatiquement
quand le taux de chômage augmente. Si l'économie se rétablit plus vite que prévu,
les dépenses d'indemnisation du chômage diminuent automatiquement ".
Joseph Stiglitz. Prix Nobel d'économie, Le triomphe de la cupidité.. Éditions les liens qui libèrent. 2010. Page 122.
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