Le
1er mai c’est la journée internationale de lutte des travailleurs
Extraits du livre de Georges Séguy :
1er Mai les 100 printemps.
Messidor/éditions sociales. 1989.
1er Mai les 100 printemps.
Messidor/éditions sociales. 1989.
«
Si le 1er mai a été choisi - et sans contestation, aucune autre
date, historique ou non, n’ayant été mise en avant - c’est que dans son congrès
de 1888, la fédération américaine du travail avait désigné ce jour-là pour un
mouvement, sous forme de grèves, en faveur de la réduction de la journée de
travail à huit heures ».
Le
texte de la résolution adoptée à l’unanimité par le congrès a valeur d’acte de
naissance du 1er mai. Il ne laisse subsister aucune équivoque sur
les raisons du choix du jour retenu.
Voici
ce texte historique dans son intégralité :
Il
sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière
que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour
convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire
légalement à huit heures la journée de travail, et d’appliquer les autres
résolutions du congrès international de Paris ».
«
Attendu qu’une semblable manifestation a déjà été décidée pour le 1er
mai 1890 par l’Américan fédération of labor dans son congrès de décembre 1888
tenu à Saint-Louis, cette date est adoptée pour la manifestation internationale
».
«
Les travailleurs des diverses nations auront à accomplir cette manifestation
dans les conditions qui leur sont imposées par la situation spéciale de leur
pays ».
1939/1940
: c’est la guerre plus exactement « la drôle de guerre », qui s’avère très vite
n’être qu’un simulacre. La vraie guerre se déroule en France contre la classe
ouvrière coupable d’avoir fait triompher le Front populaire quatre ans plus
tôt.
Le
parti communiste français est interdit, les militants ouvriers fidèles à leur
classe et à leur intérêt national sont poursuivis, alors que les agents de
Hitler, que l’on désigne sous l’appellation de « cinquième colonne », se
prépare impunément sur le territoire national a livré la France aux nazis.
Peu
après un gouvernement pro hitlérien mise en place à Vichy, sous la direction du
traître éteint, se vautre dans la pire des collaborations avec l’occupant.
Quatre années de misère, de terreur, de crimes et de deuil vont suivre. C’est
sous cette chape d’oppression lourde de trahison, qu’est étouffé le 50e
1er mai, en 1940.…
Un
an après, Pétain impose une « Charte du travail » qui répudie la lutte des
classes, le socialisme, interdit la grève et exalte « la paix sociale ».
Le
vieux maréchal félon, fasciné par la manière dont l’Hitler et Franco ont réglé
la question du 1er mai, décide, lui aussi, de l’officialiser à sa
façon non sans exploiter cyniquement le fait que le 1er mai coïncide
avec la Saint Philippe, sa propre fête. À l’occasion du 1er mai 1941,
il est donc décidé par une loi contresignée de Belin que désormais le 1er
mai sera la « fête du travail et de la concorde sociale ».…
Inaugurant
le 1er mai « nouvelle formule », Pétain prononce un discours à Commentry
pour louer les vertus de la « Charte du travail », et prôné la collaboration
des classes au sein de « l’ordre nouveau » qu’il personnifie.
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