Jeudi
2 avril, le collectif 3A (Alternative A l'Austérité), organisait meeting sur le
thème :
SOUTENIR LE PEUPLE GREC ET
SOUTENIR LE PEUPLE GREC ET
COMBATTRE
L'AUSTERITE EN FRANCE !
L'austérité
n'est pas la solution...mais le problème, la preuve par la Grèce.
En 2007, le taux d'endettement de la Grèce et de 100
% du PIB. Philippe austérité plus tard 175 % ! Après des années de résistances
sociales et politiques, les élections législatives du 25 janvier 2015 ont donné
la victoire à Syriza, disant stop à l'austérité, et puis à une alternative
politique. Le programme pour lequel le peuple grec a voté doit s'appliquer.
Jusqu'à présent, les gouvernements grecs successifs
ont accepté de procéder à des "coupes budgétaires "pour tenter de
rembourser cette dette. À quel prix ! Licenciements massifs dans la fonction
publique (éducation, santé…) Baisse du salaire minimum (16 % depuis 2008) et de
celui des fonctionnaires, des pensions de retraite, des indemnités de chômage,
suppression des conventions collectives. De nombreux centres de santé ont fermé
le nombre de chômeurs s'est fortement accrus pour atteindre 26 % en 2014 et en
définitive, malgré ses multiples, la dette de l'État grec n'a cessé
d'augmenter…
Aujourd'hui les médias veulent nous faire croire que
si la « Grèce ne paie pas sa dette, ce sera au contribuable français de la
payer ». Avec les intérêts déjà payés, l'État grec n'aurait-il déjà pas déjà
remboursé la somme d'argent qu'il a emprunté ? Si l'État grec et le pays le
plus endetté de l'union européenne, l'augmentation de l'endettement est un
phénomène général à l'Europe. N'est-elle pas causée par le chantage à la
délocalisation des entreprises qui cherchent à résider dans le pays le moins
imposable ? N'est-ce pas là conséquence du libéralisme économique que les
gouvernements ont imposé à leur population dans le cadre des traités européens
en appliquant les directives des institutions européennes et celle du FMI
(fonds monétaire international) ?
En effet, en France comme en Grèce, les industries
partent, le chômage et la pauvreté augmente, les services publics et la
protection sociale se détériore, les inégalités augmentent. La solidarité
nationale est livrée aux marchés financiers.
Les fausses idées sur la Grèce.
La
dette publique grecque serait de un excédent gauche de
fonctionnaires, un excès de dépenses publiques ! Les dépenses publiques de
l'adresse : 42 % du PIB en 2011 contre 52 % en France, selon l'OCDE
(organisation de coopération et de développement économique).
Cette
dette a été contractée pour des raisons discutables
et au préjudice de la population : relativement à son PIB, la Grèce a le
premier budget militaire de l'Europe et ce, au plus grand profit de l'industrie
d'armement allemande.
Pour remplir le "critère de Maastricht
"sur le déficit maximum de 3 %, la Grèce a fortement augmenté les impôts
dans les années 1990 : de 28 % à 42 % du PIB. Mais qui paie ses impôts ? Pas
les riches en tout cas. La puissante église orthodoxe est exonérée d'impôts
fonciers, les armateurs déclarent leurs revenus dans les paradis fiscaux. Sans
compter qu'entre 2004 et 2008 la Grèce a réduit les droits de succession,
multiplier les cadeaux aux riches et fermé les yeux sur une évasion fiscale
gigantesque. De 2010 à 2013 la Grèce a reçu 207 milliards d'euros en prêts des
Etats et de l'Europe. Mais pour aider qui ? Le peuple grec ? Ou les banques et
les créanciers ? Pour cinq euros empruntés, un seul est allé dans les caisses
de l'État grec qui, malgré cela, a dû payer les intérêts sur l'ensemble de ces "plans
d'aide"… Et donc sans d'été à nouveau !
En France, pour la démocratie et le social,
austérité et loi Macron : c'est non !
Partout en Europe, ce sont les mêmes politiques
d'austérités qui sont menées contre les peuples, avec des attaques graves
contre les droits sociaux et démocratiques, la pauvreté qui augmente et les
services publics qui se détériorent.
En
Belgique, les salariés ont participé massivement à une grève
générale le 15 décembre 2014 contre les coupes sévères dans les dépenses de
l'État, contre les suppressions massives de postes de fonctionnaires, les
hausses de TVA et le recul de l'âge de la retraite à 67 ans.
En
Italie, le mouvement social s'est mobilisé à l'automne
dernier pour défendre le droit des travailleurs à être réintégré en cas de
licenciement abusif.
En Espagne, les marches de dignité (réclame du pain,
du travail, un toit et la dignité) ont rassemblé 1 million de San à Madrid le
22 mars 2014.
L'austérité en France, c'est le "Pacte de
responsabilité": 50 milliards d'euros sur trois ans d'économie prise sur
le service public, la sécurité sociale, les salaires, les retraites et les prestations
sociales, 41 milliards de cadeaux supplémentaires au patronat, à comparer aux
65 milliards du budget de l'éducation nationale. C'est aussi le projet de « loi
santé » : 3 milliards d' "économies" sur le dos des patients. C'est
la loi Macron que le pouvoir cherche à nous imposer, quitte a passé en force
avec l'article 49. 3 de la Constitution, faute de majorité au Parlement.
La loi Macron, c'est ton propre patron !
Généralisation du travail du dimanche et de nuit. Au
détriment de la vie sociale et de la vie de famille…
Libéralisation des hôpitaux : la santé publique
livrée aux intérêts privés !
Transport de voyageurs en autocar à la place du
train : tant pis pour l'environnement !
Facilitation des licenciements est mise en cause des
Conseils de Prud'hommes : le patronat aurait tort de se priver avec un
gouvernement aussi conciliant !
Comme ailleurs en Europe, la loi Macron c'est une
politique au service du patronat, c'est plus de karité, moins de service
public, plus de difficultés à vivre, moins de droits.
Nous devons nous défendre tous ensemble, ici et
là-bas !
Avec les autres peuples d'Europe, nous devons nous battre pour imposer
d'autres choix, respect des personnes et de l'environnement.
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